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La loi du silence !
Violence des instits en classe
Publié dans Le Temps le 21 - 11 - 2009

Par les temps qui courent, la violence verbale voire physique gagne du terrain et envahit notre quotidien. Les chaînes TV violentes propagent l'agressivité dans l'esprit de nos gamins jusqu'à dans nos foyers et ce dès leur prime jeunesse et leurs premiers pas et leurs premiers balbutiements. Bref une tendance qui gangrène nos mœurs.
Le stress ; les difficultés financières ; le conflit des générations ; les enfants élevés par des nourrices, cloîtrés dans des crèches et jardins d'enfants, ou livrés carrément à eux mêmes en l'absence de la mère au travail ; la propagation et surtout la banalisation de la consommation du tabac, de l'alcool voire de la drogue, etc. Tous ces facteurs et d'autres font que la violence cherche des terrains propices du côté de chez nous en dépit des efforts gigantesques déployés à tous les niveaux pour la contrecarrer et lutter contre ce fléau à la morbidité néfaste et non moins certaine.

Quand les instits s'en mêlent !
Mais là où l'affaire se corse singulièrement et rime avec l'inadmissible, l'inconcevable, c'est quand certains enseignants brutalisent les élèves. Les professeurs des grandes classes ne s'adonnent certes pas à ces pratiques.
Mais bien d'élèves des petites classes, par contre subissent de plus en plus de sévisses et de châtiments corporels sans que les parents ne réagissent.
Nous avons tous par le passé, eu des tapes de la part de nos enseignants, mais elles étaient grandement justifiées pour des leçons non faites, une table de multiplication non apprise par cœur, voire une excitation gênant le déroulement normal des cours. Corrections que nous taisions avec minutie à nos parents de peur qu'elles ne soient redoublées à la maison par nos géniteurs par trop pointilleux volet discipline. Et puis c'était toléré. Mais aujourd'hui c'est strictement interdit.

Toujours ces cours particuliers !
Curieusement, ce sont souvent les élèves brillants qui sont la cible de ces dépassements. La raison en est très simple : étant excellents avec de très fortes moyennes, leurs parents ne voient logiquement point l'utilité de les inscrire aux cours particuliers institués par leur enseignant à son domicile ou dans le garage qu'il a loué à cet effet à deux encablures de l'école au su et au vu de tout le monde, administration comprise ! Manœuvre prohibée par la loi, faut-il le rappeler, interdisant à l'enseignant de donner des cours particuliers à ses propres élèves. Une interdiction restée lettre morte parce que non suivie, et vous n'avez qu'à faire une petite virée dans tous les recoins du pays pour vous en assurer.

Représailles mesquines
Donc ces bons éléments refusant de se plier au diktat imposé paient au prix fort leur " rébellion ". Ils sont ignorés en classe et ne participent pour ainsi dire jamais aux discussions et débats animés par leurs camarades.
Pire, ils sont toujours les seuls à assurer les besognes astreignantes : mouiller le chiffon, effacer le tableau, ramener la craie du bureau du directeur, distribuer les cahiers de classe, escalader un escabeau pour remettre une règle au-dessus d'une armoire, voire amener à boire ou à manger de la cantine à " sidi ", etc.
Il suffit que l'instit soit de mauvais poil et un tantinet énervé pour que nos pauvres gamins trinquent lourdement dans l'affaire. Toute sa rancœur, toute son animosité, tout son fiel, il les déverse sans retenue aucune sur eux pour des motifs souvent des plus ahurissants.
Dans une livraison antérieure, nous avions fait état de l'élève Abdessattar gravement malmené pour non participation aux cours particuliers avec toujours ce silence peureux et grandement coupable des parents, et la liste est longue, bien longue.
Mais l'attitude renonciatrice de certains parents à porter plainte est un facteur fort encourageant pour ces fautifs du moment qu'ils sont assurés de l'impunité. Deux témoignages de parents aux attitudes diamétralement opposées sont très édifiants dans l'affaire. Il en ressort que l'administration avisée ne lésine point sur les moyens pour sévir et n'y va pas avec le dos de la cuillère à l'endroit des fautifs. Mais encore faut-il que les parents se débarrassent du joug de la peur et aient le courage de dénoncer par écrit les exactions dont sont parfois victimes leur(s) enfant(s).
Mohamed Sahbi RAMMAH

Témoignages :
Une mère renonciatrice : " La peur des représailles ! "
" Mon fils est brillant et n'a nullement besoin des heures supplémentaires " conseillées " sournoisement en début d'année par son instituteur. Nous avons donc logiquement ignoré son offre. Depuis il ne cesse de le provoquer, de le ridiculiser en classe. Oui, souvent il le frappe et mon fils de peur de nos réactions se tait et ne nous raconte absolument rien en rentrant. Mais j'ai remarqué qu'il est devenu farouche, peureux et craintif. Mais je ne veux pas porter plainte de peur qu'il ne soit mis en quarantaine par les autres enseignants se solidarisant avec leur collègue ! Je tente de rassurer mon enfant mais finalement je crois que je vais opter pour ces inévitables et non moins maudits cours particuliers pour sauver la mise et permettre à mon fils de recouvrer sa sérénité en classe ! Je vais payer quitte à ce qu'il ne participe pas à ces séances surpeuplées de rattrapage... "

Un père qui a porté plainte : " La fautive a été mutée "
" Cette affaire a eu lieu dans un passé pas très lointain. L'institutrice en question n'a pas cessé de brutaliser et d'humilier mon en enfant de 10 ans, depuis le début de l'année scolaire. A maintes reprises, j'ai mis le directeur en garde contre ses agissements mais en vain. Le jour des faits, elle s'est acharnée sur lui avec un bâton le rouant de coups à tout va et sur tout le corps en présence de sa sœur jumelle en pleurs mais ne pouvant voler à son secours. Imaginez le tableau !
J'ai déposé plainte auprès de la direction régionale de l'enseignement, certificats médicaux à l'appui. Au bout d'une enquête rapidement diligentée par l'administration régionale avec les témoignages de tous ses camarades de classe, l'enseignante a été mutée dans une ville très loin de chez nous comme mesure disciplinaire prise à son encontre. Mon silence aurait surtout contribué à ancrer dans l'esprit de mes jumeaux un sentiment d'impuissance les incitant à tendre l'autre joue, bref à vivre la peur au ventre et la tête basse ".
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Dr Khalil Ben Farhat (Neuropsychiatre) : " Et la personnalité de l'enfant ? "
" Sans entrer dans les considérations juridiques et éthiques interdisant complètement la violence à l'endroit des enfants en général et des élèves en particulier, je voudrai par le canal de votre journal m'insurger en faux et stigmatiser avec force pareils comportements de certains prétendus " éducateurs ".Il est inconcevable qu'on brutalise un enfant au risque de nuire à son équilibre psychique, de détruire sa personnalité, de miner sa confiance en soi pour finir par en faire un futur violent potentiel par réaction aux maltraitances qu'il aurait endurées. Sans omettre la possibilité très probable qu'il en arrive à exécrer les études et à basculer dans le dévergondage et les errements dangereux de la rue en fuyant les bancs de l'école de peur des corrections dont il est victime. "
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M. Hassen Messaoudi, Directeur régional de l'Education et de la Formation à Ben Arous : " Interdiction absolue de la violence physique et verbale "
" Une circulaire bien explicite connue par tous interdit de façon on ne peut plus catégorique le recours à la violence quelle qu'elle soit physique, verbale voire morale de la part des enseignants à l'endroit de leurs élèves. Même la petite fessée n'est pas permise ! Nous ne permettons en aucun cas à nos enfants d'être humiliés ou maltraités. L'administration avertie soit par écrit de la part des parents soit lors d'une inspection impromptue, diligente avec la célérité requise une enquête approfondie et châtie de façon exemplaire les contrevenants quand les conclusions des investigations menées sont irréfutables. Car des fois, les plaintes n'ont aucun fondement s'agissant de tentative de nuire à l'enseignant par dépit tout simplement.
Non, les parents n'ont pas à avoir peur des représailles et des répercussions possibles à l'encontre de leur progéniture. Ils doivent avoir confiance en leur administration en ayant le courage de dénoncer toute sorte de dépassements. Nous protégeons les élèves par toutes nos forces et par tous nos moyens car en définitive nous les considérons comme les nôtres et nous mettons tout en œuvre pour qu'ils soient les cadres de demain dignes de prendre le flambeau ".
Propos recueillis par M.S.R
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Une mère renonciatrice : " La peur des représailles ! "
" Mon fils est brillant et n'a nullement besoin des heures supplémentaires " conseillées " sournoisement en début d'année par son instituteur. Nous avons donc logiquement ignoré son offre. Depuis il ne cesse de le provoquer, de le ridiculiser en classe. Oui, souvent il le frappe et mon fils de peur de nos réactions se tait et ne nous raconte absolument rien en rentrant. Mais j'ai remarqué qu'il est devenu farouche, peureux et craintif. Mais je ne veux pas porter plainte de peur qu'il ne soit mis en quarantaine par les autres enseignants se solidarisant avec leur collègue ! Je tente de rassurer mon enfant mais finalement je crois que je vais opter pour ces inévitables et non moins maudits cours particuliers pour sauver la mise et permettre à mon fils de recouvrer sa sérénité en classe ! Je vais payer quitte à ce qu'il ne participe pas à ces séances surpeuplées de rattrapage... "

Un père qui a porté plainte : " La fautive a été mutée ! "
" Cette affaire a eu lieu dans un passé pas très lointain. L'institutrice en question n'a pas cessé de brutaliser et d'humilier mon en enfant de 10 ans, depuis le début de l'année scolaire. A maintes reprises, j'ai mis le directeur en garde contre ses agissements mais en vain. Le jour des faits, elle s'est acharnée sur lui avec un bâton le rouant de coups à tout va et sur tout le corps en présence de sa sœur jumelle en pleurs mais ne pouvant voler à son secours. Imaginez le tableau !
J'ai déposé plainte auprès de la direction régionale de l'enseignement, certificats médicaux à l'appui. Au bout d'une enquête rapidement diligentée par l'administration régionale avec les témoignages de tous ses camarades de classe, l'enseignante a été mutée dans une ville très loin de chez nous comme mesure disciplinaire prise à son encontre. Mon silence aurait surtout contribué à ancrer dans l'esprit de mes jumeaux un sentiment d'impuissance les incitant à tendre l'autre joue, bref à vivre la peur au ventre et la tête basse ".


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