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Les Arabes ont-ils un avenir ?
Le Temps du Monde : Les Arabes ont-ils un avenir ?
Publié dans Le Temps le 30 - 04 - 2007

Une Palestine enferrée dans ses chaînes, un Irak en miettes, un Liban sur un volcan, un Soudan aux abois, une Somalie en état de déliquescence, une Egypte au bord de la crise de nerf, un Maghreb aux prises avec une poussée de fièvre djihadiste...
Le Monde arabe se porte décidément mal, très mal. Face aux menées américano-israéliennes... Face aux manœuvres d'un Iran doublement ennemi (persan et chiite), et qui tient visiblement à le rester... Face au lâchage d'une Europe de plus en plus repliée sur elle-même et oublieuse de son rôle et de sa responsabilité historiques vis-à-vis de ses anciens administrés... Face à la menace de l'ogre djihadiste qui hante métropoles et maquis, des flancs de l'Atlas aux berges de l'Euphrate... l'avenir du Monde arabe semble plus incertain que jamais. Il ne faut pas être un spécialiste en géostratégie pour constater qu'en ce début du 21ème siècle, alors que la Chine, l'Inde, l'Amérique Latine et l'Europe de l'Est émergent lentement, mais sûrement, c'est au Monde arabe que la métaphore de «l'homme malade», jadis appliquée à l'Empire ottoman, s'applique aujourd'hui le mieux.

Depuis la découverte de ses immenses ressources énergétiques et la création presque concomitante de l'Etat d'Israël sur l'une de ses parties, autant dire en son cœur, en tout cas en son milieu, le Monde arabe s'est transformé - ceci explique-t-il cela ? - en une zone de conflits permanents, une sorte de «matrice de guerre», selon l'expression de Vivienne Jabri, reprise par Khalifa Chater, vice-président de l'Association des études internationales (AEI), dans son intervention au colloque sur le thème: «Le Moyen-Orient de demain et ses relations avec l'Union européenne», organisé par son association, en collaboration avec la Fondation Friedrich Ebert, les 27 et 28 avril, à l'hôtel Le Belvédère, à Tunis.

Considérations sur le traumatisme arabe
Le «traumatisme arabe» actuel, dont parle aussi l'intervenant, est la conséquence, entre autres facteurs aggravants, de l'interminable conflit israélo-arabe, qui a été ponctué, à ce jour, par six guerres successives - en 1948, 1956, 1967, 1973, 1982 et 2006 -, sans que personne ne soit en mesure aujourd'hui d'en prédire une fin prochaine.
Il est aussi la conséquence d'autres guerres, aux conséquences tout aussi considérables, notamment au Yémen, au Sahara occidental, au Liban, au Soudan (hier dans le Sud et aujourd'hui au Darfour), en Somalie et en Irak. A lui seul, ce dernier pays a livré trois conflits dévastateurs en l'espace d'une vingtaine d'années, contre l'Iran (1980-1988) et contre les Etats-Unis à la tête d'une coalition internationale (en 1991 et 2003). Sans parler des tensions internes qui ont souvent dégénéré, dans certains pays, en une guerre civile, comme au Liban (1975-1990), en Algérie (1991-2000), en Irak (depuis 2003), voire dans les Territoires palestiniens où les frères d'armes, écrasés sous l'implacable joug israélien, en viennent parfois à s'entretuer.
Dans le tourbillon de ces affrontements à répétition, le Monde arabe a déploré le plus grand nombre de morts et de blessés depuis la seconde guerre mondiale. Fera-t-on un jour le décompte exact de nos morts où ces derniers ne comptent-ils pas au regard de notre conscience (ou inconscience) ?
Comme pour ajouter au malheur de cette partie du monde, ses élites dirigeantes ont dilapidé d'immenses ressources financières dans l'entretien d'armées impotentes et l'achat d'armements qui ont peu, ou pas servi du tout. Ces élites, dont on ne soulignera jamais assez la responsabilité dans la dégradation de la situation des peuples de la région, ont dilapidé d'énormes ressources dans des dépenses somptuaires : construction de palais à l'architecture délirante, réalisation d'ouvrages pompeux mais à l'utilité douteuse, frais de propagande et de culte de la personnalité... Ces dépenses, qui auraient pu être utilisées pour accélérer le développement des pays et améliorer le niveau de vie des populations, n'auront servi, finalement qu'à ravaler la façade de régimes despotiques d'un autre âge, ou détournées, par une corruption (presque) généralisée, au profit d'oligarchies aussi gourmandes qu'incompétentes, comme dans le cas de l'Irak sous la dictature de l'ex-président Saddam Hussein que beaucoup de nos intellos continuent pourtant de pleurer à chaudes larmes.
Résultat: au terme d'une douzaine de conflits armés, qui ont fait des millions de morts et de blessés, et de quelques dizaines de milliards de dollars dilapidés, la Palestine est plus occupée que jamais, l'Irak est livré à des hordes d'assassins sans visage, la Ligue arabe est impuissante et réduite à faire le marketing d'une capitulation collective déguisée en offre de paix à Israël, sans parvenir tout à fait à réaliser la vente, pour emprunter une métaphore utilisée par le professeur Sadok Belaïd, dans son intervention dans le même colloque...
Le spectacle qu'offre aujourd'hui le Monde arabe est plus désolant encore avec une vingtaine de pays certes encore indépendants, mais dont la souveraineté est de plus en plus limitée, des régimes autoritaires et impopulaires, attachés à leurs prébendes et redevables aux puissances étrangères de leur maintien (ou non) au pouvoir, des peuples fatigués et désespérés, dont des pans entiers sont en train de basculer dans l'islamisme radical...
Khalifa Chater décrit ce recul généralisé, qui est une accumulation de défaites, militaires et autres, en ces termes: «Repli identitaire, nostalgie et peut-être ostracisme, retour du religieux, quête de s'affirmer dans son aire de culture ou tout simplement recherche d'une stratégie alternative, après la prise en compte des échecs, des mouvements islamistes émergèrent et se développèrent dans l'aire arabe, confortés par des soutiens étatiques internationaux et arabes qu'ils transgressèrent rapidement. L'observateur avisé doit prendre la mesure de cette mutation idéologique, accompagnée, comme par hasard, par un retour aux prescriptions de l'islam, définies par une lecture théologique privilégiée, tentant de réactualiser l'ère des premiers califes...»

L'Iran et le Grand-Moyen-Orient-Islamiste».
En d'autres termes, le Monde arabe n'est pas complètement perdu, mais il se cherche encore. Entre la peur de l'Occident et la fascination que ce dernier exerce tout de même sur lui. Entre la guerre subie et la paix offerte - de guerre lasse - au sommet arabe de Beyrouth, en 2000, puis à celui La Mecque, en 2006, mais refusée par Israël. Entre l'ici-bas et l'au-delà. Entre les plaisirs charnels de la Riviera espagnole et de Beyrouth, avant les attaques israéliennes de l'été dernier, et le paradis céleste promis aux croyants par le Cheikh Youssef Qaradhaoui, Amrou Khaled et autres téléprédicateurs en vogue. Entre la Star Ac et le hijab. Entre la «démocratie mirage» made in America, décrite par Alain Dieckoff (cité aussi par Chater) et la «adala et tanmiya» (justice et développement) promis par le parti islamiste du même nom, dont les sécularistes marocains appréhendent la victoire à la prochaine élection législative prévue en septembre prochain.
Ce Monde arabe, qui est revenu de toutes ses chimères nationalistes et progressistes et qui croit avoir trouvé le salut - du moins une grande partie des 200 millions d'âmes qui le composent - dans diverses formes de fondamentalisme religieux, qui vont de l'islam quiétiste de nos grands-parents à celui, explosif, de certains de nos enfants, adeptes d'Al-Qaïda, en passant par l'islam politique des Frères musulmans, impatients d'accéder au pouvoir après avoir (largement) islamisé la société, notamment en Egypte où, on ne le dit pas assez, ils sont aux portes du pouvoir...
Ce Monde arabe là se retrouve aujourd'hui divisé et affaibli, isolé et vulnérable, face à l'insolente puissance militaire israélienne, un Etat belliqueux qui continue de lui grignoter de nouveaux territoires, fort du soutien jamais démenti des grandes puissances occidentales, tantôt complaisantes et tantôt franchement complices.
Ce Monde arabe est également vulnérable face aussi aux menées impériales des Etats-Unis, unique hyper-puissance, qui semble d'autant plus déterminée à contrôler les ressources énergétiques dont son sous-sol regorge qu'elle est prête à lancer ses troupes partout où ses intérêts sont en jeu. Sans état d'âme, sans hésitation et sans prudence.
Ce monde arabe est également désorienté par le jeu d'échec que lui impose l'Iran, puissant voisin, à la fois ennemi «héréditaire» et allié providentiel - mais assez intermittent - dans la guerre contre Israël, tantôt menaçant tantôt magnanime, mais toujours intriguant, imprévisible, calculateur, cherchant à s'imposer comme une puissance régionale, notamment en se dotant de l'arme nucléaire.
L'Iranien Mehdi Mozaffari, enseignant au Danemark, lui aussi présent au colloque, décrit les desseins de son pays en des termes crus: «Jusqu'à présent, dit-il, la stabilité régionale n'a pas été la première vertu de la République islamique d'Iran. Dès la révolution, le régime iranien a essayé de fragiliser les pays comme l'Arabie Saoudite, l'Egypte, le Liban, les Emirats du Golfe Persique et s'est opposé farouchement à la solution de créer un Etat palestinien à côté de l'Etat d'Israël. Tandis que les personnages comme M. Khaled Mash'al et M. Ismaïl Hanieh sont fréquemment hôtes d'honneur à Téhéran, on n'a jamais vu une invitation adressée au président Abou Mazen !» Et d'ajouter : «Jusqu'à présent, le contexte international avec ses vicissitudes régionales (Palestine, Irak et Afghanistan) a grandement profité à l'Iran. Profitant de cette situation, l'Iran préfère ne pas jouer (...) un rôle constructif en Irak, espérant sans doute pouvoir instaurer dans la zone chiite irakienne une sorte d'Anschluss chiite. Jusqu'à présent, l'Iran islamiste a vécu des crises, a provoqué des crises et est devenu maître dans l'art du management des crises. Par conséquence, dans un avenir proche, il paraît peu probable que l'Iran, justement grand bénéficiaire des crises, change de comportement, pour devenir un facteur de stabilité régionale et mondiale. Vus de Téhéran, les interlocuteurs, les partenaires et même les acteurs régionaux sont avant tout la population arabe en général et les groupes extrémistes en particulier. C'est en s'adressant à eux, comme on dit à Téhéran, que l'Iran entend instaurer le Grand-Moyen-Orient-Islamiste».
Que l'on partage ou pas les analyses alarmistes de M. Mozaffari à propos des manœuvres iraniennes dans la région, sa description de ces manœuvres ne souffre aucune contestation. Le Monde arabe a beaucoup à en craindre et devrait donc s'en méfier. Car, comme l'a expliqué l'Amiral Jean-François Coustillière, autre intervenant au colloque, le pays d'Ahmadinejad s'est vu offrir sur un plateau (par les Etats-Unis) la fenêtre d'opportunité qu'il attend depuis longtemps: l'élimination de son challenger potentiel, à savoir l'Irak. «L'Iran a désormais les mains libres pour devenir une puissance dominante au Moyen-Orient», affirme l'expert français. Qui ajoute: «L'Iran va évoluer dans un bras de fer qui vise à éviter la confrontation pour parvenir à la bombe nucléaire. Je ne vois pas comment on pourrait empêcher ce pays de posséder cette arme. Il resterait peut-être à ménager une sortie honorable pour l'Iran et pour les Etats-Unis et leurs alliés. Par exemple: une forme de nucléaire sous contrôle international».

Entre la brutalité des Etats-Unis et la duplicité de l'Europe
Face au Monde arabe, il y a aussi, comme toujours, l'Europe que l'on considère souvent, bien à tort, comme un allié, mais qui brille par ses louvoiements, ses hypocrisies voire ses duplicités successives vis-à-vis de ses voisins du Sud. Le seul souci de l'Union européenne, vis-à-vis de ces voisins considérés comme encombrants, semble être, aujourd'hui, de contenir leurs désordres présents et à venir (limiter l'immigration, prévenir les attaques terroristes...), tout en continuant d'exploiter leurs ressources énergétiques et les opportunités économiques qu'ils sont prêts à lui offrir, s'agissant d'échanges commerciaux ou de vente d'équipements, militaires ou autres.
Le professeur Sadok Belaïd, autre intervenant, l'a d'ailleurs expliqué dans une formule lumineuse de clarté: «L'Europe a résolu l'essentiel de ses problèmes internes. Son principal souci, aujourd'hui, c'est d'éviter de se trouver impliquée dans les problèmes des autres. Et, surtout, éviter de se retrouver confrontée à un problème particulier, celui des réfugiés juifs de la seconde guerre mondiale, problème qu'elle a réussi à ''exporter'' vers une autre région du monde: la Palestine et le Proche-Orient en l'occurrence.»
Traduire: en aidant Israël à consolider sa présence dans la région, notamment «en réalisant des états de fait successifs» au dépens de ses voisins arabes, l'Europe - comme les Etats-Unis - voudrait assurer la protection d'Israël et éviter ainsi que les Israéliens soient tentés un jour par le retour en Europe.
Autre problème, autre défi auquel le Monde arabe est confronté actuellement, autant sinon plus que les autres régions du monde: la montée, en son sein, dans ses faubourgs et ses maquis, d'une forme radicale de contestation, le djihadisme. Ce phénomène qui touche les couches les plus vulnérables de la population, à savoir les jeunes et les démunis, se nourrit de facteurs aussi bien extérieurs (injustice infligée aux Palestiniens, invasion de l'Irak, choc des civilisations...) qu'intérieurs (mauvaise gouvernance, gabegie économique, inégalités sociales, corruption, injustice, mal-vie...)
Le tableau, comme on le voit, est plutôt sombre. Il ne faut pas être un spécialiste en géostratégie pour constater qu'en ce début du 21ème siècle, alors que la Chine, l'Inde, l'Amérique Latine et l'Europe de l'Est émergent lentement mais sûrement, c'est au Monde arabe que la métaphore de «l'homme malade», jadis appliquée à l'Empire ottoman, s'applique aujourd'hui le mieux.
Invité à imaginer l'évolution de la situation au Moyen-Orient au cours des cinq prochaines années, M. Coustillière le dit sans ambages: c'est le Monde arabe qui payera le lourd tribut des arrangements stratégiques en cours entre les grands acteurs régionaux, à savoir les Etats-Unis, la Chine, l'Union européenne, Israël et l'Iran.
«Lourd tribut», cela signifie une dégradation de la situation en Palestine et un étouffement progressif de la volonté des Palestiniens de constituer un Etat. Ces derniers auraient alors le choix entre la soumission, par l'acceptation d'une autonomie partielle, ou l'émigration.
Autre évolution à craindre: la montée du terrorisme islamiste. «Al-Qaïda et les groupes qui s'en réclament ont de beaux jours devant eux. Ils vont prospérer sur les sentiments de frustration de la population arabe pour la manière dont ils sont gouvernés et pour la place qui lui est réservée dans le monde», affirme M. Coustillière. Qui ajoute: «Aucun pays n'est à l'abri de la menace d'Al-Qaïda. Les violences et les désordres vont durer».
C'est bon à savoir, même si ce n'est pas bon à entendre. Ne dit-on pas qu'un homme averti en vaut deux ?


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