Battue par la Serbie, l'Allemagne s'est sérieusement compliqué la tâche. Face au Ghana, les Allemands sont dans l'obligation de s'imposer sous peine de voir la Serbie leur chiper le ticket pour les 8es de finale. L'Allemagne à la trappe ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette hypothèse est loin d'être superflue. Si étincelante face à l'Australie (4-0), la Mannschaft est rapidement redescendue de son nuage en s'inclinant face à la Serbie (0-1). Résultat, les Allemands, qui seront privés de Miroslav Klose, suspendu, sont désormais dans une position bien inconfortable. Peut-être trop vite encensés, les voilà sous pression avant de défier le Ghana, actuel leader de ce groupe D avec 4 points. Autrement dit, une défaite ou un nul pourrait signifier la fin de l'aventure allemande si dans le même temps, leurs bourreaux serbes viennent à bout de l'Australie. Ce serait alors une première dans l'histoire de l'équipe nationale en Coupe du Monde ! Jamais l'Allemagne n'a en effet été stoppée dès la phase de groupes. «Nous aurions bien sûr voulu éviter de subir une telle pression lors du dernier match de groupe, a confié Joachim Löw. Mais la situation est la même que pendant l'Euro 2008 et cette fois, mon équipe est mieux préparée». A l'époque, l'Allemagne s'en était remis au talent de Michael Ballack pour barrer la route des quarts à l'Autriche (1-0). Le Ghana n'a besoin que d'un nul Oui mais voilà, Ballack n'est plus là et la jeunesse allemande annoncée triomphante sera-t-elle capable d'éviter une grosse catastrophe outre-Rhin ? «Je pense que nous allons réussir. Quand on a une équipe aussi jeune, il faut accepter qu'elle fasse quelques erreurs qu'un groupe expérimenté ne ferait pas», a expliqué Theo Zwanziger, président de la Fédération allemande de football sur le site de la FIFA. Après avoir raté le coche contre l'Australie (1-1) avec une supériorité numérique pendant plus d'une heure, le Ghana n'aura besoin que d'un match nul pour assurer sa place au tour suivant. La Serbie, elle, s'est totalement relancée en battant l'Allemagne. Tellement bien que sa position apparait bien enviable avec un match face à l'adversaire a priori le plus faible du groupe et aucun calcul d'apothicaire à effectuer.