La défaite humiliante et le mot n'est jamais fort, essuyée face au Botswana, de surcroît à Tunis même nous reste encore de travers la gorge et son ombre continue de planer sur le paysage de notre football. Elle est d'autant plus malvenue que nous avions cru, sans trop d'illusions toutefois qu'une nouvelle page s'ouvrait pour l'équipe nationale avec l'installation d'une nouvelle équipe fédéral et la nomination d'un nouveau staff technique même si la désignation de Bertrand Marchand au poste de sélectionneur n'a pas fait l'unanimité des Tunisiens. Surtout que dans la foulée, le comportement de la sélection face à ses homologues française (1-1) et soudanaise (victoire par 6-2 à Om Dourmane) et la qualification de l'équipe nationale des locaux pour le CHAN 2012 au Soudan sont venus conforter notre espoir de voir le football national redorer un blason sévèrement terni l'année écoulée notamment qui a vu la sélection rater sa qualification pour le Mondial sud-africain et sortir par la petite porte en se faisant éliminer dès le 1er tour de la CAN en Angola. Marasme accentué encore par les déceptions endurées par nos clubs (CA, EST, CSS et ST) engagés dans les deux compétitions continentales et qui durent rentrer tous bredouilles de leurs safaris africains. Mais là où le bât blesse c'est que ce soit avec l'ancien ou nouveau bureau fédéral et aussi bien du temps de Coelho ou l'actuel sélectionneur nous eûmes droit aux mêmes discours. Les uns et les autres des parties responsables de la sélection nous ont tenu un langage à peu près identique fait de promesses et d'engagements se rapportant au choix des joueurs de la sélection qui seront triés sur la base de critères à la fois objectifs et rigoureux, entre autres la forme du moment, la motivation et sa grande détermination à défendre les couleurs nationales et partant de ces considérations tout joueur susceptible de répondre à ces critères se verra accorder une chance réelle de faire partie de la sélection. Plus de place pour les noms usés Malheureusement ces intentions n'ont pas été, entre-temps, concrétisées que très partiellement et, de ce fait, l'équipe nationale à quelques éléments près a gardé l'essentiel de sa constitution. La faute n'incombe pas totalement à Bertrand Marchand mais l'absence de joueurs tunisiens de talent à même de placer la sélection à un palier supérieur. L'actuelle génération n'est pas effet douée. Il s'agit d'un mauvais cycle et il durera ce qu'il dure. Mais en attendant des joueurs meilleurs l'on pourra toujours insuffler à l'équipe nationale un sang neuf avec des joueurs moyens mais bien motivés à aller en besogne. Un groupe moyen, bien encadré et avide de se surpasser vaut mieux en effet qu'un autre composé pour une bonne part de joueurs blasés et choyés. A bon entendeur salut.