"A mon humble avis, certains critères sont indispensables pour déterminer le choix du futur sélectionneur de notre équipe nationale. Je placerai le CV consistant en tête des principales considérations. Ce n'est pas une mince affaire que de s'atteler à cette tâche. Elle n'est pas à la portée de n'importe qui. Donc, il faudrait en tenir compte pour ne pas retomber dans certains choix hasardeux et fort discutables. Ensuite, aujourd'hui, nous avons besoin d'un entraîneur ambitieux qui lorgne des horizons lointains et radieux. Il faut tourner la page des choix qui se limitent à des objectifs à court terme. Nous n'avons plus besoin de simples passagers assis sur des sièges éjectables et sur lesquels pèsent constamment le couperet du limogeage et la hantise de la destitution». «Partisan de l'école tunisienne» «Prenons l'exemple de Roger Lemerre, c'est le seul entraîneur qui ait exercé 6 ans de suite à la tête du onze national. C'est par la continuité et la stabilité du staff technique que l'on peut bâtir un ensemble compétitif et équilibré. D'ailleurs, sous l'ère du technicien français, nous avons obtenu les meilleurs résultats. Pourtant, aujourd'hui, je ne suis pas favorable à l'option d'un entraîneur étranger. D'abord, les grands noms exigent des salaires exorbitants. Personnellement, c'est un gaspillage de devises pour un technicien qui doit prendre du temps pour se familiariser avec notre mentalité et pour connaître notre football. Pour cette raison, je suis partisan de l'école tunisienne. Dans cette optique, je vois actuellement en Ammar Souayah le meilleur candidat pour succéder au Français Bertrand Marchand. Il jouit du consensus général. Pour le moment, il faut écarter la piste de Faouzi Benzarti. Personne ne peut contester sa compétence, mais les dernières agitations qu'il a vécues à l'Espérance ne sont pas de nature à lui conférer sérénité et confiance. En priorité, le nouvel entraîneur doit redresser la barre et remettre notre sélection sur les rails. Cela passe obligatoirement par une qualification à la prochaine CAN. Une fois ce cap franchi, il faut se préparer convenablement et minutieusement aux éliminatoires de la CM 2014 au Brésil. Ce n'est pas une sinécure. Il faudrait s' y mettre et planifier d'avance les grandes lignes de la préparation. Coupons court à l'improvisation. Parmi les premières obligations qui attendent le nouveau coach, celle de compter sur la nouvelle vague de joueurs est primordiale». «La sélection n'est pas une vache laitière» «Notre équipe nationale a besoin d'un sang nouveau. Que l'on finisse une fois pour toutes avec les joueurs blasés et qui attendent nos implorations pour rallier nos rangs. Répondre à cet appel est un devoir et un honneur à la fois. Cherchons les joueurs ambitieux et assoiffés de gloire. La sélection n'est pas une vache laitière qui assouvit l'avidité de certains pour accumuler de l'argent. Ceux qui appartiennent à l'élite nationale doivent avant tout en être fiers et en retour ils sont redevables de gratitude et de dévouement".