La crise administrative créée par la détermination inflexible de Moncef Sellami à céder le témoin à un successeur demeuré introuvable jusqu'à ces derniers jours a provoqué un vide perceptible au niveau de la gestion des affaires courantes du club. Le président sortant avec la collaboration des membres du bureau exécutif de parer tant que mal aux questions les plus urgentes. Il a réussi à recruter l'entraîneur Pierre Lechantre et imposer Nabil Kouki au poste d'adjoint comme le souhaitait le technicien français. Tout comme il a pu assurer à l'équipe une préparation d'intersaison adéquate qui lui a valu d'aborder avec satisfecit son match aller pour le compte des huitièmes de finale contre Petro Atletico à Luanda (0-0). Préparation dans les règles de l'art La préparation des « Noir et Blanc » a été en effet bien planifiée sur quatre principales étapes. La première à Sfax ayant duré une quinzaine de jours au cours de laquelle le travail, mené entre le stade Mhiri, la plage du Chaffar et la salle de musculation aménagée au nouveau complexe du club, a été consacré à la mise en condition physique (du 9 au 23 juin). S'en suivit un premier rassemblement du groupe à Aïn Draham (une dizaine de jours) dont le début a coincidé avec l'entame de Pierre Lechantre de ses nouvelles fonctions. Ce volet a servi à la poursuite de la préparation physique et en parallèle le staff technique s'est attelé à travailler les côtés technico-tactiques. Le groupe sfaxien a disputé durant ce stage deux tests le premier contre l'OBéja (2-1) et le second face à l'ASMarsa (0-1). Le 3ème volet a été mené à Sfax ponctué par deux matches amicaux livrés respectivement contre la JSK (2-0) et l'Espérance de Tunis (1-1). L'ultime étape ayant consacré l'entrée de l'effectif dans la phase pré-compétitive fut axée sur l'amélioration de la défense et de l'attaque où des carences manifestes ont été constatée par le staff technique à la lumière des précédents tests. Ces carences ont été mises à nue par le second test amical face à l'EST au stade de Radès avec une lourde défaite par (0-4). Recrutement : rien de spécial Si Moncef Sellami et ceux qui sont restés au bureau exécutif qui s'est sensiblement réduit après le retrait du secrétaire général Rachid Karray et surtout de Zouheir Kharrat, le vice-président, ont pu garantir au groupe « Noir et Blanc » la préparation requise, côté recrutement, par contre, ce fut le vide ou presque. Les préoccupations administratives doublées d'une situation des plus difficiles de la trésorerie du club avec un déficit avoisinant les six millions de dinars n'ont pas facilité aux responsables d'opérer les recrutements souhaités. Les opérations ayant porté jusque-là sur les deux Bizertins Laassad Dridi, Yahiaoui et l'ex-zarzissien, Issam Jabeur. Un bilan bien maigre pour un groupe engagé sur le double plan, local et continental. Les soucis de Lechantre Lechantre n'a pas manqué de déplorer la modestie , relative bien sûr, de son effectif notamment au niveau de certains postes (en défense) et en attaque, par rapport aux traditionnels rivaux en l'occurrence l'EST, le CA et l'ESS qui se sont substantiellement renforcés. Les soucis de Lechantre sont d'autant plus justifiés à cet égard que le groupe ne pouvait (jusqu'à nouvel ordre) compter sur les services de Yussufu et Dominique Da Silva, en cavale depuis le début de l'intersaison et qu'il venait de se séparer de l'attaquant Ismaïla Baba prêté durant les deux précédents exercices à El Gawafel. Le staff technique doit se contenter donc de l'existant tout en recourant aux jeunes mis à sa disposition et dont on en citera les Chellouf, Aloulou, Ouerghemi, Kammoun et le gardien Rebaï entre autres. Avec un effectif composé de jeunes encadrés par les anciens le CSS pourra toujours se mêler à la course au titre mais la rivalité lui sera bien dure voire même aléatoire. Le plus important c'est de bien réussir le départ et de pouvoir bien gérer ensuite le reste du parcours.