Le Premier ministre britannique David Cameron a évoqué hier dans une interview à la BBC la possibilité de rapatrier d'Afghanistan une partie des forces de Sa Majesté au moment où le contingent américain commencera à rentrer, soit à l'été 2011. Interrogé à Washington, où il est en visite, sur la possibilité de suivre le calendrier américain, David Cameron a répondu: «Oui, nous pouvons le faire». Le président américain Barack Obama a fixé à juillet 2011 le début du rapatriement des forces de son pays. «Mais cela devrait être basé sur des conditions remplies sur le terrain. Au plus vite nous pourrons transférer aux Afghans des districts et des provinces, au plus vite certaines forces pourront être rapatriées. Je ne veux pas susciter des attentes à ce sujet car la transition doit être basée sur le progrès de la situation sur le terrain», a ajouté le Premier ministre à la BBC Radio 5. «Les Britanniques doivent comprendre que nous n'allons pas être là dans cinq ans encore, avec des unités de combat ou en grand nombre... Mais j'espère que, avec la stratégie que nous avons, la création d'une armée afghane, le transfert de districts et de provinces, comme le président (américain) l'a dit, il sera possible de rapatrier certaines forces». David Cameron a déjà indiqué que les forces britanniques seraient rentrées d'ici à cinq ans, sans toutefois fixer de calendrier précis. Les forces de Sa Majesté doivent se retirer d'ici à la fin de l'année du district de Sangin, un bastion taliban, pour y laisser la place aux Américains. 9.500 soldats britanniques environ sont déployés en Afghanistan, principalement dans la province du Helmand (sud), l'un des principaux bastions de la rébellion afghane déclenchée par les talibans. Le Royaume-Uni dispose du deuxième plus important contingent en Afghanistan après celui des Etats-Unis. 322 militaires britanniques ont trouvé la mort en Afghanistan depuis le début de l'intervention alliée en 2001. La communauté internationale réunie mardi à Kaboul a apporté son soutien au projet du président afghan Hamid Karzaï d'assurer avec ses propres forces la sécurité du pays d'ici à la fin 2014, ouvrant ainsi la voie à un retrait des troupes étrangères.