Des professionnels représentant la première destination mondiale de thalassothérapie, à savoir la France , et sa dauphine la Tunisie , ont convenu que ce secteur regorge, notamment au niveau de la rentabilité en basse et moyenne saison de plusieurs opportunités de partenariat entre les deux pays, pourvu qu'il y ait un surcroît d'effort au niveau du respect et de la conformité aux normes internationales, l'amélioration de la qualité des soins, la maîtrise de la gestion de l'hygiène, l'entretien des équipements dans les centres de thalassothérapie, l'actualisation des politiques des caisses sociales lors de la prise en charge de certains traitements, l'intégration du personnel qualifié, le traitement et le contrôle des eaux utilisées, des rejets hydriques et de la pollution marine.
Réunis, tout au long d'une semaine à Tunis, dans le cadre des rencontres professionnelles tuniso-françaises de la thalassothérapie et du thermalisme, une cinquantaine de professionnels ont débattu des perspectives de développement de ce domaine et des moyens susceptibles de renforcer la coopération bilatérale. Le rendez-vous a été une occasion pour présenter la destination Tunisie, les spécificités et caractéristiques de sa thalassothérapie et organiser des contacts directs entre les promoteurs des deux pays. En effet, la France occupe la première position en tant que pays émetteur de touristes et clients de tourisme de santé et du bien-être en Tunisie, répartis sur les grandes zones touristiques : Djerba, Sousse, Nabeul, Monastir,... Ils ont été 1,5 million de Français qui ont choisi la Tunisie comme destination de leurs vacances en 2006, soit un taux de croissance de 5,5% par rapport à 2005. A cela s'ajoute la présence en Tunisie de grands noms de tourisme français : Fram et Accord. Créneau porteur pour l'activité touristique en Tunisie, la thalassothérapie a fait du bon chemin depuis la création du premier centre de thalassothérapie, en 1994, à Sousse. Aujourd'hui, ils sont 37 centres en exploitation, accueillant 4000 curistes par jour tandis qu'une dizaine d'autres centres sont en cours d'aménagement. L'ensemble de ces centres ont été fréquentés, au cours des cinq dernières années, par quelque 700 mille curistes, avec une moyenne de plus de 105 mille par an. Ils offrent des services de plus en plus diversifiés à la clientèle locale et étrangère (traitement de l'obésité et du diabète, rhumatisme, dermatologie, massages pour les personnes âgées et les enfants handicapés, rééducation et autres soins). Ainsi, et en quelques années, la Tunisie a réussi à se positionner en tant que deuxième destination mondiale de thalassothérapie, après la France. Elle a, même, été parmi les premiers pays au monde à s'être dotée d'une législation organisant les centres de thalassothérapie. Il s'agit d'un décret fixant les normes et les conditions de gestion et d'exploitation des centres de thalassothérapie. Du côté du thermalisme, et forte de ses sources thermales disponibles dans 22 gouvernorats, la Tunisie investit davantage dans ce domaine. Actuellement plusieurs projets sont en cours de réalisation : la station de Djerba, pour 14 MD, la réhabilitation de la station de Korbous pour 45 MD et celle de Aïn Oktor pour 25 MD. Par ailleurs, la rénovation de stations thermales telles que Grand Korbous, Bent Jdidi et Hammet Gabès, est de nature à consolider les indicateurs du secteur. L'objectif à atteindre durant la prochaine décennie est de réaliser 13 nouveaux centres, 7 hammams et de rénover 30 hammams existants. A l'horizon 2016, la valeur des investissements devrait augmenter de 93 millions de dinars à 225 millions. Il existe de nombreux avantages pour les promoteurs, notamment dans la réalisation d'études de faisabilité prise. Mais l'avantage c'est que l'Office se charge de présenter une étude achevée à 95%au niveau des autorisations, ce qui constitue un énorme gain de temps pour le promoteur, il ne lui reste plus qu'à exécuter son projet tout en respectant un cahier des charges élaboré et mis en place par l'autorité de tutelle. Néanmoins, comme il a ses points forts, le thermalisme tunisien souffre de nombreuses difficultés telles que la faiblesse des investissements publics, la dégradation des unités existantes par une gestion défectueuse, le mauvais ciblage de la clientèle, l'accès difficile à certains sites et la faible intégration dans la politique régionale de développement. Des difficultés à surmonter rapidement si l'on veut se positionner également dans cette industrie ! A rappeler que la France a accordé, en 2006, par le biais de l'Agence française de développement (AFD), une aide de 50 millions d'euros (près de 80 millions de dinars) pour la mise à niveau de l'hôtellerie tunisienne, avec un don d'un million d'euros (1,6 million de dinars) pour les actions de conseils et études.