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L'Acte 2 promet d'être «momtaz»
La série «3D 2050» de retour
Publié dans Le Temps le 06 - 08 - 2010

Jusque là nous autres téléspectateurs avons pris l'habitude de visionner des séries télévisées, de quelque genre qu'elles soient, avec des acteurs et des décors comme on en a dans la vie réelle. On ne s'est pas trop ennuyé, à quelques exceptions près. Seulement voilà, comme tout spectateur à imaginaire modérément vaste, on aspire au nouveau et à l'innovation. Au changement, pour faire court.
Cela a peut être pris un temps considérable, mais le changement s'est opéré et c'est bien là l'essentiel. Ramadan 2009 en a été le support. La chaîne privée Hannibal TV nous a offert « LA » série 3D typiquement tunisienne par excellence : 2050.
Pourquoi 2050, de quoi s'agit-il au juste et pourquoi la 3D ?
En réponse à toutes ses interrogations, l'équipe au complet a tenu une conférence de presse afin de parler de la série dans son acte 2.
2050 c'est un chiffre mais c'est surtout une date. C'est donc une imagination de ce à quoi pourrait ressembler la société tunisienne en l'an 2050. Certains pourraient voir cette imagination d'un bon œil, car elle est surtout rigolote, d'autres pourraient l'estimer comme exagérée à quelques passages.
2050 Acte 1
Et voici le topo : une famille tunisienne composée de personnages hauts en couleurs très inspirés de la vie réelle et dépeignent des profils gagistes. On a ainsi le père M. Abdelhamid, avocat de son état, son épouse Mme Yasmine la « femme tunisienne typique » selon la série avec sa nature dépensière, leur fille Nihel jeune mannequin branchée, et Slim le petit géni de la famille. D'autres personnages tels que le beau père de M. Abdelhamid, Bessa dragueur invétéré et Ftouh l'huissier notaire. La cerise sur le gâteau est le 1er robot 100% tunisien : Rouchka. La série relate ainsi le quotidien folâtre et périlleux parfois, de tous ces personnages tout en mettant en exergue des aspects de la société tunisienne : des interdits bravés, des clichés qui malgré l'évolution en sont au même point. A quelques reprises, c'est même abrupte : une critique crue dirait-on. Rien de bien méchant, en revanche. Une vision futuriste du Tunisien projeté en l'an 2050 qui saura garder des caractères du genre l'avarice, l'hypocrisie, le dépensier, etc. mais par-dessus le fameux son naturel joyeux.
2050 Acte 2
Décidément, on n'est pas près de s'ennuyer avec la série 2050. L'acte 2 promet à cet effet, de nouveaux décors futuristes, de nouveaux personnages, de nouvelles voix de stars comme Dhafer El Abidine ou Wajiha Jendoubi. Quant au scénario, il sera étayé pour cette saison par la touche Moncef Dhouib en sa qualité de conseiller confortant ainsi le duo incontournable Slim Ben Smail et Naoufel Ouertani.
L'Acte 2 est conçu en une quinzaine d'épisodes chacun organisé autour d'un thème précis à l'instar de la relation employeur-employé, le foot, les rapports hommes-femmes, pour ne citer que ceux là.
Par ailleurs, la série 2050 a de même présenté au public un nouveau concept dans le registre publicitaire. Il s'agit, en effet, de placer des produits dans l'action même de la série, les annonceurs ne sont autres que des sponsors. Ce concept rentre bien dans le contexte futuriste de la série et qui, d'ailleurs, pourrait bien être d'usage dans les séries classiques.
La série 2050 fait partie d'une nouvelle vague, si l'on puisse dire, de fiction artistique ramadanesque : la continuité. Sur les traces d'autres feuilletons ou séries télévisées, dont les réalisateurs ont choisi de faire dans le « to be continued », ce sera, en dehors de tout doute, des retrouvailles avec un public, probablement plus large cette année.
Saluant une initiative des plus belles que de mettre en place une nouvelle conception de série télévisée. Pari gagné, bien joué Hannibal TV.


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