Le Temps-Agences - L'amiral Michael Mullen, chef d'état-major interarmes américain, a insisté hier sur la nécessité d'une contribution d'Ankara à l'application des sanctions décidées par le Conseil de sécurité de l'ONU contre l'Iran en vue de dissuader la République islamique d'obtenir l'arme nucléaire. La Turquie s'est prononcée contre cette quatrième série de sanctions lors du vote en juin dernier, affirmant que le programme nucléaire iranien était mené à des fins pacifiques, mais a assuré qu'elle se plierait aux mesures décidées. L'amiral Michael Mullen a déclaré hier à des journalistes à Ankara qu'il n'avait pas l'intention de «mettre en doute ou de réfuter» la Turquie à la suite de son vote et a salué ses intentions affichées de respecter les sanctions. Washington et d'autres capitales accusent l'Iran de chercher à vouloir se doter de l'arme nucléaire, ce que démentent les autorités de Téhéran. Le chef d'état-major interarmes américain est arrivé vendredi à Ankara pour s'entretenir avec son nouvel homologue turc, le général Isik Kosaner, qui a pris ses fonctions le 27 août. Il a également rencontré le Premier ministre et le ministre de la Défense turcs. Aucun communiqué n'a été rendu public à l'issue de ces entrevues. L'amiral Mullen a salué la Turquie, pays membre de l'OTAN, pour son rôle en Afghanistan et souligné que les Etats-Unis accueilleraient avec satisfaction toute aide supplémentaire de la part d'Ankara. L'amiral Mullen a par ailleurs déclaré que Washington n'avait pas le projet de retirer ses armes de l'Irak via la Turquie, bien que l'armée américaine ait demandé l'autorisation d'Ankara de transporter depuis l'Irak certains équipements, qui ne sont pas destinés aux opérations de combat, via son territoire.