Les scientifiques n'ont pas fini de nous étonner, surtout depuis qu'ils ont acquis les moyens de visiter les coins et les recoins de la nature. Le plus épatant est qu'ils finissent par trouver des moyens de soigner le quotidien des humains en s'inspirant du comportement animal. L'une des dernières trouvailles devrait même permettre de soigner la « dengue », une maladie transmise par les moustiques et qui rend quelque part les victimes « dingues ». Après de multiples essais, les scientifiques ont finalement décidé d'aller poser la question du traitement de la dengue et du paludisme aux moustiques eux-mêmes. Le raisonnement des scientifiques, quelque peu tordu il faut dire, a consisté à commencer par se demander comment les moustiques de la « dengue » n'attrapaient pas eux-mêmes la maladie. Et après de multiples investigations, ils ont conclu que le fin mot de l'histoire résidait dans l'odorat spécialisé de ces bestioles. Contrairement aux hommes, les moustiques sont guidées par l'odeur et elles ne se servent pour leur nourriture quotidienne que sur les humains choisis pour leurs qualités odoriférantes. De là à imaginer qu'on peut les dérouter en modifiant les odeurs, et l'affaire est conclue. Maintenant, on peut accepter l'idée que les humains ne sont pas des moustiques, en tout cas ne sont pas aussi prévisibles que les moustiques. Les humains, eux, savent que l'argent n'a pas d'odeur. Et quand l'argent commence à sentir, on se contente de se pincer le nez avant de ramasser la cagnotte. Il n'y a d'ailleurs qu'à observer l'état des fortunes au moment où la crise économique mondiale rigoureuse sévit. Bien sûr, le commun des citoyens a perdu dans la tourmente son logement et ses illusions. Mais cela n'en fait pas moins que des fortunes colossales ont été acquises à la faveur de la même crise. On dit même que l'argent coule à flot dans les banques, là où l'odeur de l'argent doit être, du coup, un aphrodisiaque. Ca n'étonne personne, puisque rien que pour l'année en cours, une partie du monde arabe, l'Irak et l'Arabie Saoudite, a engagé des achats d'armement pour 33 milliards de dollars. Le chiffre n'a pas de grandes signification puisque le tableau statistique n'est pas encore complet. En plus, d'autres vendeurs que les Américains sont sur les rangs, d'autant que tout le monde fait l'hypothèse qu'il y a de l'argent à ramasser, compte non tenu de l'utilité de la dépense pour les besoins réels des pays en question. Si nécessaire, on créera bien des motifs de tension, et par conséquent de nouveaux besoins en armement. Il faut bien un F16 pour tuer les moustiques du coin. Pour autre chose, par exemple des armes de supériorité militaire, il faut revenir à la case Israël, là où on programme de tuer des Palestiniens comme des mouches. Mais Israël est en odeur de sainteté.
