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Le bébé Sarra Nahdi retrouve les siens
Kidnappée dans un hôpital de la capitale depuis 1 mois et 12 jours
Publié dans Le Temps le 08 - 09 - 2010

Arrestation à Bizerte de la ravisseuse : une femme inféconde de 26 ans
La mère de Sarra : “Je lui pardonne”
Hier durant la matinée ce fut un bonheur indescriptible pour les parents de Sarra. Les autorités les avaient informés qu'elles avaient retrouvé leur bébé, enlevé à l'hôpital d'enfants de Bab Saâdoun.
Nous avons remonté le cours des événements depuis l'enlèvement jusqu'aux retrouvailles dans une liesse indescriptible, un élan pathétique de solidarité autour de la mère Madame Aziza née Arfaoui et du père, M. Imed Nahdi dans leur quartier à Bab Souika.
Fin d'un drame auquel ont vibré à l'unisson tous les Tunisiens et dont la chaîne Hannibal avait révélé l'existence.
Des sources autorisées affirment que des unités de la sûreté ont réussi à retrouver le bébé kidnappé à l'hôpital d'enfants de Bab Saâdoun depuis plus d'un mois. Les investigations ont conduit les agents de la Garde Nationale de Bizerte jusqu'au domicile de la ravisseuse dans l'une des localités du gouvernorat de Bizerte. Et sur autorisation du Procureur de la République, ils ont fouillé la maison et retrouvé aux côtés du propriétaire de la maison et de son épouse (tous deux originaires de Sejnane) un bébé de sexe féminin, alors que tout le monde sait qu'ils n'enfantent pas.
Vêtements de nourrisson
Quoi de plus étrange pour les voisins (et là nous sommes en plein cœur de l'intrigue) qu'un linge de nourrisson étalé chez une femme inféconde et malheureuse à cause de cette infécondité.
Suspicion. Doutes. Le voisin est de plus en plus intrigué. Il commence alors à épier les mouvements de sa voisine. Du coup, les cris (ou pleurs ) d'un nourrisson brisent le silence d'une maison où s'écoule, habituellement une vie morne et silencieuse. Il scrute, sans le montrer les traits tendus de la voisine ; calcule ses longues absences…
Et c'est alors qu'il décide d'aviser la garde nationale de la localité de Bouzaria au gouvernorat de Bizerte. La brigade d'investigations et de recherche mena alors sa propre enquête et arrêta l'auteur de cet enlèvement, une femme de 26 ans, à minuit pile, la nuit du lundi à mardi. Le bébé a été aussitôt conduit à l'hôpital régional Habib Bougatfa de Bizerte, (service maternité) et c'est là qu'il a été rejoint par sa maman pour identification.
Après des examens minutieux à l'hôpital d'enfants de Tunis (où le bébé a été aussitôt transféré avec autorisation de la maman). Sarra a enfin retrouvé le foyer familial à Bab Souika.
« Je l'ai reconnue dès le premier instant »*
Témoignage émouvant du père : « J'ai reconnu ma fille dès le premier instant même si son âge est à peine de quatre semaines quand elle a été enlevée. Depuis ma vie n'a été qu'un enfer. Dieu est grand. Il a répondu aux implorations de mon épouse au bord du désespoir ».
De son côté, la mère était en sanglots. Un moment, elle prit son bébé et le plaça dans son lit : « J'avais presque perdu la raison. J'ai attendu sept ans pour avoir cet enfant, j'ai lutté contre le diabète et la tension artérielle… Mais aujourd'hui, avec le retour de Sarra, je suis une femme heureuse et le tout Bab Souika aussi.
Je lui pardonne
Nous avons voulu savoir comment elle a ressenti la nouvelle : elle répond :
« J'ai reçu un appel téléphonique d'un poste de police de la capitale puis je me suis déplacée accompagnée des agents à la région de Bizerte où j'ai retrouvé ma fille dans un poste de sûreté et il y avait aussi la femme qui l'avait enlevée. Dès le premier instant où je l'ai vue, j'ai senti que c'était bien ma fille. Pour sa part, la ravisseuse a reconnu l'avoir enlevée et m'a demandé pardon parce qu'elle est, dit-elle, inféconde alors que son mari est atteint de maladie chronique. Je lui ai pardonné.
Un certain matin
Le drame a commencé le jour où la mère s'est réveillée aux cris de souffrance de son fils de 7 ans. Il avait eu un malaise.
De fait, la mère l'a conduit à l'hôpital d'enfants de Bab Saâdoun. Elle a pris avec elle son bébé Sarra et sa nièce de 11 ans Marwa. Après les formalités administratives, elle s'est assise dans la salle d'attente aux urgences. Elle avait bien remarqué cependant qu'une femme ne la quittait pas des yeux. Quand son fils fut appelé pour la visite du médecin, elle laissa, malgré elle, son bébé aux mains de sa petite nièce.
Mais le stratagème de la jeune ravisseuse, accompagnant son mari était déjà au point : elle demanda à la petite fille d'aller lui acheter un yaourt… Au retour de la mère, Sarra avait disparu.
Remords
La ravisseuse a exprimé ses remords pour avoir commis cet acte qu'elle a jugé, elle-même, impardonnable en privant une mère de ce qu'elle a de plus cher.
Regrets, regrets… Est-ce suffisant ?
La justice dira son mot.
Dhikra BAKKARI


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