Une menace plane : "la guerre alimentaire". Aujourd'hui même, nous savons dans certaines régions de la planète, ce qu'on appelle " précarité alimentaire ". Plusieurs facteurs entrent en jeu donnant lieu à des grands défis touchant directement la survie et la continuité de la vie sur terre. Sécheresse, conflits, changements climatiques, industrialisation à outrance dans certains pays face au sous développement dans d'autres, des solutions immédiates et sur le long terme s'imposent. L'Afrique, vit une situation paradoxale : une immense richesse en ressources naturelles, et une sous production agricole et à un développement économique assez lent. Ces conditions et défis à relever exigent un travail commun entre autorités, agricoles, organisations et sociétés civiles. Ainsi et en préparation du Forum Africain 2010, du Programme Détaillé pour le Développement de l'Agriculture Africaine – PDDAA – l'Union Maghrébine des Agriculteurs et The New Partnership for Africa's Developpement – NEPAD – organisent aujourd'hui et depuis hier l'Atelier Régional de l'Afrique du Nord sous le thème "Relever les défis du changement climatique, les stratégies des petits agriculteurs pour réaliser la sécurité alimentaire et la croissance en Afrique". La réalité de l'Afrique Selon Ousmane Djibo, coordinateur du programme, la performance du continent reste quelconque, malgré sa richesse en ressources naturelles, les nombreux efforts de développement depuis les décennies 40 et 50 et malgré le niveau élevé de l'investissement financier sur le continent. L'Afrique est restée également pauvre en performance économique, et ce durant les trois dernières décennies. D'où la nécessité d'opter pour d'autres stratégies et approches. Ousmane Djibo ajoute aussi que trente-deux pays sur trente-cinq dont l'IDH sont les plus faibles au monde. Le tiers de la population africaine est par ailleurs en situation de précarité alimentaire – notons que 30 millions de personnes souffrent de famine en Afrique depuis 2008 – alors que la situation d'urgence alimentaire a triplé depuis les années 80. 45% de la même population compte moins d'un dollar par jour en termes de revenus. L'agriculture reste quand même source de revenu pour 60% de la population rurale africaine et participe à hauteur de 17% au PIB. Seulement, les différents Etats africains investissent 3% de leurs budgets nationaux dans l'agriculture. Objectifs et stratégies du PDDAA Dans ce contexte, le programme tente d'optimiser les ressources et les capacités africaines afin de construire et de maintenir le développement durable de l'Afrique. Il mise sur un plan d'investissement se basant sur les progrès technologiques et sur le développement des capacités locales. L'institution étant tout aussi importante que l'investissement, le PDDAA se concentre sur une organisation institutionnelle inter-sectorielle, dont la source émane de profondes reformes politiques et de l'optimisation des compétences humaines. Les terres cultivables et les systèmes d'irrigation devraient également être étendus et gérés d'une manière à assurer leur constance. Les infrastructures rurales et les capacités commerciales devraient quant à elles être réaménagées et rénovées afin de s'assurer un meilleur accès au marché. La lutte contre la faim, l'assurance d'une sécurité alimentaire, l'amélioration de la recherche agricole et l'adoption de nouvelles technologies représentent aussi les principaux objectifs du programme. Un pacte a ainsi été établi dans le cadre du PDDAA et 37 pays se sont déjà engagés dans le processus. Hajer AJROUDI
Pacte PDDAA Etape avant - pacte Consultation entre les différents acteurs au niveau national Revue des documents de politique Analyses basées sur les évidences Identification des options de croissance
Etape pacte Organisation d'une table ronde Recherche de consensus sur l'option de croissance la plus réaliste en termes d'objectifs et de coût Feuille de route pour la mise en œuvre Signature par l'ensemble des partenaires
Etape après – pacte Elaboration de programmes d'investissement de qualité Mobilisation de financement (Business meeting) Mise en œuvre Suivi et évaluation / Re-planification