L'initiative économique privée est un mécanisme mis en place par le gouvernement afin de pallier le taux de chômage, celui des diplômés du supérieur en l'occurrence. Mais pour inciter encore à la création de projet à caractère innovant et afférent aux nouvelles technologies assurant ainsi la croissance d'une activité à grande valeur ajoutée. Et voilà où en est l'initiative privée au titre de l'année 2010 et au terme des huit premiers mois : la Banque Tunisienne de Solidarité a approuvé le financement de 7863 projets en croissance en comparaison à l'année 2009 pour la même période au cours de laquelle on comptait 7582 projets approuvés. L'ensemble de ces projets permettra la création de pas moins de 14620 emplois. De plus, et selon l'exposé donné pendant le conseil ministériel du 8 septembre courant, près de la moitié (49%) du coût global des approbations est composée de diplômés de l'enseignement du supérieur. L'argument qui fait mouche, en effet. Car ces diplômés sont les plus affectés par le chômage et souvent contraints à exercer un métier non conforme à leurs qualifications et compétences et se trouvent en situation précaire. Aussi, les associations ont-elles accordé environ 39049 microcrédits pendant la même période en 2010. Ce qui situe le nombre global des crédits accordés depuis le lancement du système à 470126. En outre, la BFPME (Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises) a bien travaillé au cours des huit premiers mois de l'année 2010 en donnant son approbation pour le financement d'une enveloppe de 179 projets permettant la création de près de 3000 emplois (2990 pour être précis). Dans le même registre, le fonds national pour l'emploi 21-21 s'est activé sur la même lancée par le biais de différents programmes ayant permis l'encadrement de 136565 demandeurs d'emploi. Soulignant à ce propos que l'encadrement est un des principes de base et même incontournable pour réussir dans l'initiative privée, d'un côté et réussir à trouver l'emploi le mieux à même de correspondre au profil du demandeur, d'un autre côté. Il manque cependant une donnée importante : le coût du financement de la totalité des projets approuvés par la BTS et la BFPME. C'est une donnée indispensable qui nous donne une idée claire sur l'investissement global engagé et permet une évaluation plus pointue de la situation de l'employabilité en Tunisie.