Plus de 2 millions d'élèves et 400 000 étudiants regagnent les enceintes des établissements scolaires et universitaires cette année, dont presque 546 mille utiliseront le transport en commun. Un moyen indispensable pour cette frange de la société, le secteur sera marqué par l'amélioration de l'offre. En fait, presque la moitié du parc, qui enregistre d'ailleurs une augmentation, sera mobilisée pour assurer le transport des étudiants et des élèves dans les différentes régions de la République. Au total, 1743 bus seront mis à la disposition de ces usagers de l'ensemble des 3506 bus. Pour ne rien laisser au hasard et mieux servir ces clients, le ministère du Transport a pris un ensemble de mesures qui consistent essentiellement en le renforcement du parc, l'entretien des équipements et surtout la coordination entre les différents intervenants par rapport à la fréquence des rotations. Retardées très souvent à cause de l'embouteillage, le ministère a examiné ce point avec les différents établissements scolaires. Finalité commune : réviser les horaires des cours plus particulièrement leur début et leur fin, pour leur éviter les heures de pointe. Cette démarche permettra de réduire la pression sur la programmation du transport et surtout assurer des voyages dans les meilleurs délais possibles. Par ailleurs, le ministère a restructuré les réseaux comme il a réexaminé la répartition du parc sur les différentes lignes. Mieux encore et toujours dans le même cadre, les sociétés de transport mobiliseront leur parc pour servir les élèves et les étudiants abonnés et qui font la navette entre les villes. Chiffres en croissance En augmentation continue d'une année à l'autre, le nombre des abonnés (élèves et étudiants) a évolué de 2 % lors de la saison 2010-2011 pour atteindre les 546 mille contre 536 mille abonnés l'année dernière, c'est ce qui explique notamment, l'ensemble de mesures prises dans ce sens. D'ailleurs, plusieurs sociétés de transport terrestre et ferroviaire sont mobilisées pour garantir cette activité. La Transtu assure le transport de 56 600 élèves ainsi que 84500 de étudiants dans le Grand-Tunis. De son côté la SNCFT dessert 6600 élèves et 3500 étudiants dans les lignes des banlieues. Quant aux sociétés régionales elles assurent le transport de 299177 élèves soit une augmentation de 3 % et plus de 87 mille étudiants, soit une évolution de 4 %. La ligne du métro du Sahel offre des services à plus de 7500 élèves et étudiants inscrits dans la région. Un chiffre en croissance continue ayant pour origine les nouveaux bacheliers ainsi que la création de nouveaux établissements. D'ailleurs, plusieurs lignes ont été créées dans les régions afin de mieux servir cette clientèle. Ce n'est pas tout. Le ministère de tutelle a introduit les nouvelles technologies de l'information et de la communication pour mieux rentabiliser les moyens de transport et ce en équipant les bus par GPS. Ce système de contrôle a permis d'enregistrer des résultats positifs concernant le respect de la vitesse limitée, l'amélioration de la qualité de prestation en respectant les horaires des navettes et les circuits. La technique a également permis d'améliorer la rentabilité des bus comme elle réduit les dépenses réservées à l'entretien sans oublier la maîtrise de l'énergie. La moyenne de consommation de combustibles s'est améliorée de 7 % suite l'installation des GPS. Objectif : la réduire de 10 %. Toujours dans le même contexte, le ministère ne cesse de renforcer le transport ferroviaire en prolongeant les lignes du métro jusqu'à El Mourouj et la Mannouba. Au total 35 mille étudiants utilisent ces lignes. Le métro du Sahel, où 60 % de ses utilisateurs sont des enseignants, des étudiants et des élèves a vu cette année le renouvellement des wagons. A remarquer dans ce cadre que les étudiants et les élèves bénéficient de réduction de 90 % sur les abonnements. Idem pour les élèves vivant dans les zones rurales où l'Etat prend en charge 90 % des frais de transport dans les moyens de transport. Il est clair que des efforts sont en train d'être déployés dans ce sens, reste que l'encombrement est l'un des points faibles du secteur. Nul ne peut nier que nos élèves et étudiants font des navettes dans des conditions défavorables surtout lors des heures de pointe.