Le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés Antonio Guterres a pressé hier la communauté internationale d'accroître son effort financier pour venir en aide au Pakistan, dévasté depuis deux mois par des inondations exceptionnelles. L'ONU, qui a déjà évoqué un "tsunami au ralenti" et "l'une des plus grandes crises humanitaires que le monde ait connues", déplore chaque jour que son appel de fonds d'urgence lancé le 11 août, pour 460 millions de dollars, peine à être satisfait. A ce jour, la communauté internationale n'a financé que deux tiers de ce besoin pour la seule aide d'urgence de l'ONU qui va lancer aujourd'hui à New York un nouvel appel de fonds. Plus de 20% du territoire pakistanais a été inondé et 21 millions de personnes --soit plus de 12% de la population-- ont été affectées par la catastrophe, dont plus de 10 millions sont toujours sans abri, selon l'ONU. "Toutes les entités qui travaillent au Pakistan, y compris les Nations unies et le gouvernement pakistanais, ont besoin d'une aide plus conséquente de la part de la communauté internationale", a commenté devant la presse M. Guterres qui venait d'assister à une distribution de nourriture de l'ONU dans un camp de déplacés à Charsadda (nord-ouest). "Mon espoir, c'est que la communauté internationale prenne la dimension de cette situation dramatique et y réponde pleinement", a-t-il ajouté devant une file d'attente de quelque 200 hommes et femmes auxquels le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) distribuait des couvertures, des matelas, des seaux et du savon.