Raouf KHALSI- Jadis, par rapport à l'Espérance, au Club Africain le linge sale se lavait en famille. On pouvait s'entre-tuer dans une réunion du bureau directeur ou dans les vestiaires, mais rien ne filtrait. Logique, il n'y avait toujours qu'un pôle et un seul de décision. Que se passe-t-il alors depuis un certain temps ? Un début de saison pour le moins biscornu. Jamel Atrous est « déposé » avant même d'avoir été intronisé. On se rabat sur Chérif Bellamine qui, le pauvre, tombe malade. « Vacance du pouvoir » donc et c'est ainsi qu'en l'absence de centralisme décisionnel et face au scepticisme des mécènes institutionnels- las de gérer les caprices de dilettantes du bureau directeur - , le navire prend l'eau de toutes parts. Hier, une interview de Adel Sellimi devait paraître sur nos colonnes. Le titre ? Plutôt décapant. Adel Sellimi s'adresse aux dirigeants en ces termes : « Vous n'êtes pas dignes du Club Africain , si vous êtes incapables de sanctionner des joueurs indisciplinés ». En ce moment là, le président de section avait signifié son licenciement à Sellimi. Quelque temps après, un revirement : Sellimi est repêché. Mais le soir sur le plateau de Moez Ben Gharbia il ne dit rien de méchant, mais ne mâche pas ses mots. Viré encore ! On connaît l'impact des mots sur les maux et l'inverse. Il est malheureux qu'un club d'une telle envergure n'ait pas de timonier à bord et qu'il navigue à vue, sans repères et sans destination précise. Du coup, les Clubistes regrettent Kamel Idir. Ils regrettent aussi Ben Chikha mais ils gardent espoir : pire que cela, ça ne peut pas arriver.