Les investisseurs devraient continuer de vendre le dollar américain pour chercher des rendements plus intéressants sur les marchés émergents, en l'absence d'accord entre dirigeants des grandes puissances ce week-end pour tenter d'apaiser les tensions liées à l'évolution des monnaies. Les marchés restent à l'affût d'une nouvelle intervention du Japon, qui a vendu du yen mi-septembre pour la première fois depuis six ans dans le but d'endiguer l'appréciation de sa devise. La perspective d'un nouvel assouplissement de la politique monétaire américaine, déjà extrêmement accommodante, a fait tomber le billet vert à son plus bas niveau depuis huit mois et demi, ce qui détourne les capitaux vers des marchés émergents plus rémunérateurs. Pour tenter de freiner ce mouvement, qui se traduit par l'appréciation continue de leur monnaie, plusieurs pays émergents, comme le Brésil, ont adopté des mesures qui entretiennent la crainte d'une "guerre des monnaies". Les pourparlers qui ont eu lieu ce week-end à Washington, où se tenait l'assemblée générale du Fonds monétaire international (FMI), n'ont débouché que sur un accord vague de surveillance plus étroite des politiques économiques. Et aucune mesure concrète n'a été adoptée.