Plus de 150.000 ha de parcours et de forêts. Tant de montagnes et de plaines et pourtant le gibier dans la région de Kairouan se fait de plus en plus rare comme l'affirment des chasseurs rencontrés dimanche dernier à leur retour d'une partie de chasse dans la région de Bouhajla jadis giboyeuse. «On a passé la journée à tourner en rond et pourtant cette région regorgeait il y a quelques années de perdreaux et de lièvres. Aujourd'hui, il n'y a plus rien à ramasser » raconta un sexagénaire originaire d'une ville du Sahel. Mahjoub avant d'expliquer ce phénomène en ces termes: «C'est peut-être la sécheresse qui n'a pas épargné la région durant les deux dernières années, c'est aussi le braconnage en l'absence de tournées de répression suffisante des brigadiers de chasse». Un autre chasseur quant à lui accuse la période de la cueillette des sommités florales du romarin qui coïncide chaque année avec la période de la couvaison des perdrix et autres volailles.