Le Temps-Agences- Des proches de Kim Jong-Un, plus jeune fils et dauphin présumé du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il, avaient prévu de s'en prendre au fils aîné du "Cher leader" en 2009, mais la Chine les en a empêchés,a affirmé hier le quotidien sud-coréen Chosun Ilbo, citant une source gouvernementale. Selon cette source, restée anonyme, des proches de Kim Jong-Un ont comploté en janvier 2009 pour se débarrasser du fils aîné, Kim Jong-Nam, demi-frère de Kim Jong-Un. Le dirigeant nord-coréen venait alors de se décider en faveur de son plus jeune fils pour lui succéder. Les proches du dauphin présumé "voulaient faire arriver quelque chose à Kim Jong-Nam, qui était un peu trop bavard à l'étranger", mais la Chine les aurait mis en garde contre une quelconque action perpétrée sur son sol, a indiqué cette source au quotidien. Kim Jong-Nam, 39 ans, vit principalement en Chine et à Macau, territoire chinois, depuis sa tombée en disgrâce auprès de son père, après avoir tenté d'entrer au Japon avec un faux passeport. Selon le quotidien, le fils aîné de Kim Jong-Il est proche des enfants de hauts dirigeants chinois, un groupe appelé "les petits princes". "Kim Jong-Nam ne retournera pas en Corée du Nord. Il va rester en Chine", a précisé la source gouvernementale au Chosun Ilbo. Les services de renseignements sud-coréens n'ont pas souhaité commenter ces informations. Kim Jong-Un, 27 ans, a été promu quasi-officiellement dauphin de son père, lors d'une réunion exceptionnelle du parti au pouvoir fin septembre. Il est depuis apparu en public plusieurs fois aux côtés de Kim Jong-Il, et notamment dimanche, lors d'une gigantesque parade militaire à Pyongyang. Dans un entretien diffusé mardi par la chaîne de télévision privée japonaise Asahi TV, le fils aîné, Kim Jong-Nam, s'était déclaré "opposé à la transmission héréditaire" du pouvoir. "Personnellement, je suis opposé à la transmission héréditaire (du pouvoir) à une troisième génération de la famille", avait-il dit, s'exprimant en coréen lors d'une interview réalisée à Pékin. Kim Jong-Il, 68 ans, qui a eu une attaque cérébrale il y a deux ans, avait lui-même succédé à son père Kim Il-Sung, décédé en 1994.