Il serait réducteur de faire du football, le seul sport national qui fait courir les gens. Cette analyse n'est propre qu'à la capitale ou les "grandes villes footballistiques" car à Kélibia, on vit de volley-ball ; à Nabeul, on respire basket-ball ; à Hammamet, on discute handball, etc... Mais quelque soit le sport préféré, adoré, vécu, ou faisant l'unanimité, il fait vivre toute la région provoquant une incroyable passion, passant de la liesse à la détresse, de la joie à l'effroi, de la ferveur à la froideur. Deux exemples vécus ou rapportés depuis quelques jours : toute la masse phénoménale des supporters du C. Africain, étalée sur toute la République, vit une véritable dépression (le mot, croyez-moi, n'est pas très fort). Un fervent supporter nous a écrit que "s'il avait perdu un être cher, sa douleur aurait été plus supportable que le calvaire qu'il vit après la perte du titre". L'autre exemple nous vient de... Nabeul, le fief du basket-ball par excellence, qui a vécu des moments de belle folie avant la finale -aller contre l'ESS et dont la défaite (pas irrémédiable car il y a le match - retour) a plongé toute la ville dans une profonde tristesse et désolation. Nous n'évoquerons pas ce qu'a engendré la victoire de l'ESS au championnat dans tout le Sahel. Alors le sport, phénomène social ? une évidence. A analyser sans légèreté car le sujet est d'actualité...