Le Temps-Agences - La nouvelle menace terroriste intervient alors que les Etats-Unis sont entrés dans la toute dernière ligne droite de la campagne électorale, avant les élections de mardi. Entre vendredi soir et dimanche, le président doit visiter au total cinq Etats pour mobiliser son camp. Son porte-parole Robert Gibbs a affirmé que ce programme "ne devrait pas changer, en l'état actuel des choses". Vendredi, avant que l'affaire fasse irruption publiquement, le président américain s'était lancé dans un ultime plaidoyer portant sur le problème numéro un aux Etats-Unis: une reprise économique encore trop timide. "Nous continuons à nous sortir de la pire récession depuis 80 ans et notre mission est d'accélérer cette reprise et d'encourager une croissance plus rapide", avait indiqué vendredi matin le président lors d'un discours à Beltsville (Maryland, est). M. Obama a également appelé les républicains à l'unité, en leur demandant de "travailler de concert pour faire progresser l'emploi et la croissance" dans un pays où quelque 14 millions de personnes sont au chômage. Cet appel du pied aux conservateurs intervient alors que les électeurs impatients semblent déterminés à sanctionner les démocrates qui devraient perdre la majorité au moins à la Chambre des représentants. Vendredi, le département du Commerce a annoncé que le PIB américain avait augmenté pendant les trois mois d'été de 2% en rythme annuel par rapport au deuxième trimestre. La publication de ces chiffres positifs ne seront vraisemblablement pas suffisants pour renverser la vapeur. Le président a également proposé vendredi une nouvelle mesure pour accélérer la croissance, dont les détails ont été publiés vendredi par le département du Trésor: permettre aux entreprises de bénéficier de déductions fiscales sur la totalité de leurs investissements, cette année ou l'an prochain. M. Obama devait ensuite se rendre à Charlottesville (Virginie, est) pour y soutenir le représentant démocrate Tom Periello, fragilisé depuis qu'il a voté pour la réforme de la couverture maladie du président. Vendredi, dans le Nevada (ouest) les mauvais sondages se confirmaient pour Harry Reid, le chef de la majorité démocrate du Sénat, qui a été le visage des réformes de Barack Obama à la Chambre haute et qui semble en payer le prix. Signe de la défaite possible de M. Reid -- fait assez rare pour un chef de la majorité --, la presse américaine évoque déjà une possible bataille pour le remplacer à la tête des démocrates, entre le numéro deux de la majorité Richard Durbin et le numéro trois Charles Schumer.