L'inculpé dans cette affaire vouait un amour fou à sa cousine. Il n'arrivait pas à concevoir la vie sans elle et n'admettait en aucune manière qu'elle épouserait un autre. Malheureusement ce sentiment n'était pas partagé. Sa cousine entendait faire sa vie avec quelqu'un d'autre. Elle le lui a dit à plusieurs reprises d'une manière directe et aussi plusieurs fois par l'intermédiaire de ses parents. Au cours du mois de mars dernier, la jeune fille était chez elle, elle vaquait à ses occupations, quand elle a entendu quelqu'un frapper à la porte. C'était son cousin. Elle l'a très bien reçu, lui a offert un verre de thé et s'est assise à côté de lui pour discuter. Il lui a déclaré encore une fois qu'il était fou d'elle et a essayé de la convaincre de l'épouser. Il l'a suppliée de faire sa vie avec lui. Rien à faire : la fille ne partageait pas ses sentiments et elle lui a clairement expliqué qu'elle aime quelqu'un d'autre et qu'elle allait se marier bientôt. Ne pouvant admettre la chose, il a tiré d'une pochette intérieure de son veston une lame de rasoir et a essayé de lui porter des coups. Elle est arrivée à atteindre la porte de son domicile et courir dans la rue en criant. Malheureusement personne n'est venu à son secours. Elle a été vite rattrapée par son cousin qui lui a balafré la joue en lui assénant un coup de rasoir lui laissant une profonde blessure. En voyant le sang couler, le jeune homme s'est enfui. La jeune fille, malgré l'hémorragie, s'est dirigée de suite au poste de police où elle a été secourue et transportée à l'hôpital pour recevoir les soins. Juste après, elle a déposé plainte contre son cousin en demandant à le poursuivre pénalement. Arrêté, ce dernier a clairement avoué qu'il a commis cette agression pour empêcher sa cousine d'épouser quelqu'un d'autre. Traduit en état d'arrestation devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis, il s'est rétracté en essayant d'induire la justice en erreur. Il a nié avoir commis cet acte. Le juge l'a confronté tout d'abord avec ses déclarations données au cours de l'instruction puis par la vérification des traces de blessure sur la joue de la victime. Son avocat a plaidé les circonstances atténuantes en expliquant que le jeune homme était sous l'emprise de la colère et mu par la jalousie .Il n'a pas pu accepter le fait, que sa bien aimée épouse quelqu'un d'autre. Après les délibérations, l'accusé a été condamné à une peine de deux ans de prison ferme.