Salle de réunion de l'hôtel du Parc. Un parterre de journalistes représentant la presse parlée, écrite et télévisée. En face Faouzi Benzarti entouré de Darragi et de Korbi. Et trente cinq minutes de discussions à bâtons rompus entre questions et réponses. Comment aborder la finale retour ? - «Depuis que l'équipe a abordé la ligue africaine, nous avons fait en sorte de mettre en place la stratégie qui convient le mieux aux spécificités de l'adversaire. Je fais fi de ce qui a été rapporté par les journaux. Seulement je voudrais préciser de nouveau qu'au match aller à Lubumbashi, nous avons dû faire face à plusieurs éléments extérieurs, extra-sportifs pour être précis. L'arbitrage, les provocations dès le coup d'envoi ont fait que l'Espérance a concédé trois buts en seconde mi-temps. Notre défense n'a pas encaissé plus d'un but dans le championnat national en sept journées de compétition. Trouvez-vous normal qu'elle en concède cinq en une seule rencontre ? C'est pour dire que sans les dépassements vécus, nous étions en mesure de ramener un résultat beaucoup plus sécurisant». Je reviens maintenant à la question qui consiste à connaître mon avis sur la stratégie à adopter samedi en match retour. L'Espérance va jouer l'offensive, il ne peut être autrement mais sans tomber dans la précipitation et là j'utilise à bon escient le mot arabe « stambali », alors là pas du tout. Rester concentrés tout le long du match et ne pas chercher à marquer n'importe comment. Ce n'est pas de cette manière que nous atteindrons le but recherché, jouer notre jeu en quelque sorte. A l'instar de notre seconde mi-temps samedi dernier face au Stade Tunisien. Enfin, et c'est là l'essentiel : empêcher les joueurs du T.P.Mazambe d'asseoir leur jeu, faire exactement ce qui a été réalisé devant Al Ahly du Caire. Le « massacre » de Lubumbashi - « Il s'agit à présent de retrouver notre efficacité comme nous l'avons toujours fait l'équipe et le T.P.Mazambe en sait quelque chose avec les trois buts encaissés en phase des poules à Radès tout en ratant au moins trois autres. «Nous allons faire le maximum pour gagner ce match et les deux joueurs à mes côtés vous le confirmeront». Ils vous diront également qu'ils ont assisté à un massacre à Lubumbashi. «Le T.P.Mazambe, conscient du nombre important de buts concédés au cours de ce même match a cherché à marquer le maximum chez lui pour éviter un retour de manivelle au match retour car, pour eux, cinq buts d'avance constituent une avance très difficile à remonter. Je suis d'accord avec ce raisonnement, ce sera très difficile. Je vous réponds tout simplement que nos joueurs sont déterminés, motivés pour réaliser l'impossible. Nous avons d'ailleurs commencé par nous y préparer dans l'avion même qui nous ramenait à Tunis. Quand un joueur pleure abondamment après un match, c'est parce qu'il a été victime d'une injustice et pas laquelle ; alors il est prêt à tout donner pour se venger sportivement parlant bien sûr.» Le cas Youssef Msakni - Concernant la formation à aligner, les présents n'ont pas manqué d'évoquer la blessure de Youssef Msakni. Faouzi Benzarti s'est bien gardé de donner une réponse définitive se limitant à dire que le médecin de l'équipe donnera demain ( vendredi) son diagnostic. C'est à partir de là que la décision de l'aligner ou non sera prise. Dans le cas où il n'est pas opérationnel, Benzarti a dit qu'il a en tête la solution de rechange. L'entraîneur de l'Espérance a terminé sur un note optimiste en disant : « Si l'équipe parvient à marquer deux buts pendant le premier quart d'heure et elle est en mesure de le faire, le miracle aura bien lieu. Dans le cas contraire, il appartiendra aux joueurs de rester lucides, concentrés car il est important de savoir attendre ».