Faouzi Benzarti, l'entraîneur des "Sang et Or", accompagné de deux joueurs, en l'occurrence Oussama Darragi et Khaled Korbi, a tenu hier après-midi une conférence de presse à l'hôtel du club. Revenant sur la finale aller, disputée à Lubumbashi, Benzarti estime que "les joueurs ont fait de leur mieux. Remonter les deux buts encaissés avant la pause était possible. Cependant, nous ne attendions pas à encaisser trois buts en seconde mi-temps", a reconnu l'entraîneur espérantiste. Le TP Mazembe s'est montré donc efficace en profitant largement d'un arbitrage qui lui a été favorable et de surcroît a fait le plein. En face, l'Espérance, lésée par l'arbitrage, s'est effondrée comme elle ne l'a jamais fait. Ce que ne nie pas Benzarti : "Il y a des facteurs extrasportifs qui ont conditionné le résultat de la manche aller. Le TP Mazembe a cherché à tout faire pour nous massacrer. Les Congolais qui ont encaissé trois buts à Radès, lors de la phase des poules, savaient pertinemment que le scénario pourrait être réédité lors de la finale retour. C'est pourquoi, ils ont cherché par tous les moyens à faire le plein. Nous les avons aidés dans leur tâche, lorsque nos joueurs sont tombés dans le piège de la provocation et ont perdu leur calme. En conséquence, ils ont failli à la discipline tactique, ce qui explique entre autres le résultat de la rencontre", a-t-il également déclaré. "Deux buts en un quart d'heure" Mais l'Espérance saura-t-elle se montrer aussi efficace demain à Radès, comme l'a été son adversaire il y a quinze jours à Lubumbashi? L'entraîneur "sang et or" positive : "On peut toujours espérer être aussi efficace que l'a été TP Mazembe. Le miracle existe. Les joueurs sont très motivés pour remonter la pente. Après un laps de temps, dans l'avion du retour après le match aller, j'ai discuté avec les joueurs. Bien entendu, ils se sentent frustrés pour avoir été lésés. Mais si l'Espérance est parvenue à atteindre la finale, c'est qu'elle a déjà fait preuve d'efficacité", estime Faouzi Benzarti, pour qui "le scénario idéal serait de marquer deux buts dans le premier quart d'heure de jeu. Après, il faut savoir gérer le reste du match, en cherchant à marquer, mais sans se précipiter devant les buts adverses. Jouer l'offensive ne veut pas dire, également, se découvrir derrière. Il y a de bons indicateurs, notamment l'excellente deuxième mi-temps disputée contre le Stade Tunisien en championnat. Pour moi, les joueurs ont tout le mérite d'avoir atteint la finale pour leur première participation en Ligue des champions", explique l'entraîneur "sang et or" qui a affirmé que "même en l'absence de Msakni, je ne changerai pas de stratégie. Bien entendu, nous espérons le récupérer pour la finale retour. S'il ne pourra pas jouer, il sera remplacé sans toucher pour autant au schéma tactique que nous avons préparé", conclut-il. "Un match difficile" Pour Khaled Korbi, l'explication de demain ne sera pas de tout repos : "Ce sera un match très difficile à disputer. Nous avons été lésés à Lubumbashi. J'étais peut-être impulsif dans mes déclarations après le match aller, mais il fallait vivre cette mésaventure pour comprendre notre frustration. Par le passé, l'Espérance a réussi à s'en sortir d'une telle situation et a remonté la pente. Il n' y a pas de raison pour que le groupe actuel ne fasse pas la même chose. Nous sommes déterminés et nous serons animés par la rage de vaincre", a déclaré le pivot "sang et or". Dans le même ordre d'idées, son coéquipier, Oussama Darragi, a également reconnu la difficulté de leur tâche: "Ce sera difficile. Il n' y a pas photo. Nous avons perdu beaucoup d'occasions à l'aller. Nous sommes décidés à faire une excellente sortie, demain à Radès. C'est difficile, mais ce n'est pas impossible", espère le milieu offensif "sang et or". Ceci dit, il est clair qu'à la veille de cette finale retour de la Ligue des champions, les "Sang et Or", qui reconnaissent la difficulté de la tâche, aspirent à créer l'exploit.