• A l'horizon 2014, on vise le nombre de 500 entreprises amies de l'environnement - Décidée par l'ONU depuis 1990, la journée mondiale de la qualité, célébrée il y a quelques jours, est un rendez-vous incontournable pour les opérateurs économiques afin de pouvoir, une fois de plus, situer la qualité et ses avantages au cœur des débats. C'est donc une opportunité de plus et qui plus est, intervient dans un contexte économique de plus en plus compétitif. Ce serait là un élément moteur de la performance de l'entreprise sur le marché local aussi bien que sur celui étranger. En substance, il s'agit de débattre de la qualité comme processus dynamique renfermant l'ensemble des niveaux de gestion et d'organisation de l'unité de production. Le but étant d'optimiser le rendement de celle-ci tout en améliorant ses performances. La journée mondiale de la qualité s'intègre dans le cadre de la stratégie de développement de la Tunisie industrielle de même que la panoplie des démarches initiées il y a de cela 15 ans et ce, par le biais du lancement du programme de mise à niveau industrielle ainsi que par les programmes spécifiques liés à la qualité depuis 1995. La composante de la qualité intervient à plus d'un titre et sur plus d'un plan. Elle se concrétise par divers programmes et des applications de certification de conformité, notamment aux normes environnementales internationale plus communément appelées : ISO 14001. Bien que jusque là, bon nombre d'entreprises ait fait un bon bout de chemin dans leur engagement dans la qualité à travers l'intégration dans programmes et démarches, beaucoup reste à faire. Car, d'un côté, certains opérateurs économiques ne se sont pas encore prêtés au jeu et, d'un autre, le contexte économique mondial ne cesse de changer générant de nouveaux besoins en termes de qualité. Alors, l'action de sensibilisation des entreprises en ce qui concerne leur engagement sans réserves dans les démarches qualité ayant débouché sur des résultats satisfaisants en termes de profits et de rentabilité, s'inscrit au cœur de la thématique de la journée mondiale de la qualité. Mais reprenons pour l'heure, la question de la certification de conformités aux normes environnementales internationales. Le Président de la République n'a-t-il pas annoncé dans son discours du 11 octobre 2009 ceci : «… Comme je l'ai déjà dit précédemment, nous nous préoccuperons d'atteindre, à l'horizon 2014 le nombre de 500 entreprises économiques tunisiennes amies de l'environnement et titulaires du certificat de conformité aux normes internationales de l'environnement… » Après l'entreprise citoyenne, c'est l'entreprise amie de l'environnement que l'on ambitionne d'avoir pour les années à venir. Respecter l'environnement dans l'exercice de son activité économique devient une priorité. Les 500 entreprises visées par la certification 14001 représentent le quart des entreprises tunisiennes qui ont adopté les normes internationales. Certes ce nombre n'est pas très flatteur en quelque sorte, mais cela n'est-il pas déjà un pas important dans le développement du tissu industriel ? Plus clairement la norme ISO 14001 en est une volontaire de management environnemental. Elle permet principalement la réduction au minimum des effets néfastes des activités des entreprises influent l'environnement. En outre, la norme ouvre la perspective de l'amélioration permanente des performances environnementales, la gestion et la compétitivité des entreprises. Le programme vise-t-il ainsi a garantir la pérennité des unités de production dans un contexte économique imposant davantage d'obligations environnementales. Dans le même ordre d'idées, les objectifs du programme varient entre la consolidation de la compétitivité des entreprises. Conquérir de nouveaux marchés notamment internationaux, promouvoir l'exportation, et lutter contre la pollution : tels sont les axes. La qualité demeure donc un pilier fondamental pour la garantie de la pérennité de l'entreprise et pour assurer le développement de son activité. Ce n'est plus un élément accessoire comme cela était le cas auparavant. La qualité est devenue un élément incontournable dans tout processus de production au sein de toute entreprise. Nadya B'CHIR --------------------------- Recommandations • Instituer et favoriser la culture de la qualité dans la vie au quotidien ; • Renforcer l'infrastructure qualité dans toutes ses composantes : (certification, accréditation, normalisation, métrologie) par une participation plus active de toutes les composantes de la société civile en vue de concrétiser les objectifs du programme national de la qualité. • Mettre à niveau les systèmes de management de la qualité des produits et services ; • Favoriser les échanges d'expériences et d'expertises entre les différents secteurs en vue de généraliser les bonnes pratiques en matière de management de la qualité, de l'environnement et de la sécurité ; • Inciter les entreprises déjà certifiées à améliorer l'efficacité de leurs systèmes de management afin d'instituer une dynamique d'amélioration continue ; • Favoriser l'émergence d'une culture qualité au sein des structures de l'enseignement à tous les niveaux (enseignement de base, secondaire et supérieur) ; • Améliorer la coordination entre les acteurs nationaux pour le développement et la mise en œuvre des stratégies qualité ; • Mettre à jour les normes nationales en incluant les bonnes pratiques internationales tout en veillant à leur adéquation avec les produits et services ; • Etablir des bases de données actualisées sur les différents éléments de l'infrastructure qualité en Tunisie (accréditation, certification, normalisation, réseaux d'essais et métrologie) ; • Consolider le volet certification, selon les référentiels internationaux, dans les programmes d'enseignement supérieur ; • Réaliser des états sectoriels sur les coûts de non qualité et mettre en place des plans d'action pour leur réduction • Conforter les sources d'amélioration de la productivité à travers le management de la qualité et de l'innovation.