Le Temps-Agences - Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, dont la cote de popularité a de nouveau chuté en novembre selon un sondage, s'est montré confiant hier dans l'issue d'un vote crucial le 14 décembre au Parlement sur une motion de censure de son exécutif. "Je ne crois pas que cela se passera comme ça", a-t-il répondu à des journalistes qui l'interrogeaient en marge d'une cérémonie à la présidence, à propos du risque que son gouvernement de centre-droit soit censuré à la Chambre des députés. Le magnat des médias, dont le maintien au pouvoir est menacé par une fronde désormais ouverte de son ex-partenaire de coalition Gianfranco Fini, a affirmé être habitué à "ne prendre en considération que les situations probables". En parallèle de ces déclarations, l'institut IPR Marketing a annoncé un nouveau recul de la popularité du Cavaliere en novembre à 35%, en baisse de deux points en un mois, soit un nouveau plus bas depuis ses pics postélectoraux d'il y a deux ans (62% en octobre 2008). Sur le plan des intentions de vote, le PDL de Silvio Berlusconi est toujours le premier parti italien avec 28,5% et son allié de la Ligue du Nord obtient 12,5%. La principale force d'opposition le Parti démocrate est crédité de 26% et son allié Italie des valeurs de 5%. Le nouveau parti de M. Fini, Futur et Liberté pour l'Italie recueillerait 5,5% en cas d'élections immédiates alors que son chef a une cote de popularité de 24%, selon IPR. Devant les journalistes, M. Berlusconi a réitéré son intention de demander au président Giorgio Napolitano la dissolution du Parlement et la convocation d'élections anticipées si son exécutif était mis en minorité. Le 14 décembre, deux motions seront votées simultanément: l'une de soutien au gouvernement au Sénat et l'autre de censure à la Chambre. A la chambre haute le Cavaliere et son allié la Ligue du Nord disposent d'une majorité plus solide qu'à la chambre basse où elle dépend des voix de la quarantaine de députés FLI. Mais selon les médias d'hier, le Cavaliere est convaincu, en leur promettant par exemple des maroquins dans son gouvernement, de pouvoir ramener dans son giron sept députés "finiens", ce qui serait suffisant pour qu'il ait la majorité absolue à la Chambre. "La stabilité (de l'exécutif) est très importante pour résister dans une situation de crise qui n'est pas encore terminée", a encore indiqué Silvio Berlusconi, faisant allusion à la tempête qui secoue l'Europe sur l'endettement de pays comme l'Irlande et le Portugal. Le président du Conseil a dit ne pas avoir commenté la démission lundi des membres pro-Fini de son gouvernement et avoir "fait profil bas pour éviter une instabilité du gouvernement alors que nous avons des titres obligataires à placer sur les marchés nationaux et internationaux".