Le Temps-Agences- Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a remporté hier sur le fil du rasoir la confiance du Parlement, avec une minuscule majorité à la Chambre des députés qui lui évite la chute mais va rendre difficile l'action gouvernementale. La motion de défiance a été rejetée par 314 voix contre 311 et deux abstentions, alors que le Cavaliere avait en revanche facilement remporté le scrutin à la chambre haute par 162 voix favorables sur 308, grâce à l'appui de son allié, la Ligue du nord. "Heureusement que Berlusconi existe. S'il n'existait pas il faudrait l'inventer. Je veux vous dire que la saison de Berlusconi n'est pas finie", a déclaré sur un ton lyrique Fabrizio Cicchitto, chef des députés du Peuple de la liberté (PDL), le parti de Silvio Berlusconi, lors du débat à la chambre basse. "Je veux dire aussi à Gianfranco Fini que celui qui brise l'unité de la droite aujourd'hui commet une erreur politique et se met en contradiction avec le vote populaire", a-t-il ajouté. Gianfranco Fini, président de la Chambre des députés et ex-allié de Silvio Berlusconi depuis 16 ans, ainsi qu'une trentaine de députés qui l'ont suivi après son expulsion du PDL, s'étaient engagés à mettre en minorité Berlusconi en votant une motion de censure présentée par les centristes. La réunion à la Chambre des députés a été extrêmement houleuse. Elle a même été brièvement suspendue après un début de rixe entre plusieurs élus de droite en raison de la défection de deux élues pro-Fini qui ont apporté leurs voix à Berlusconi.