Peinture signée du pinceau d'un enfant ayant tenu à dénoncer la violence contre les enfants dans les différents recoins du monde : c'est là le visage de la couverture de cet ouvrage réalisé par Sarra Hattab Bassalah, et cela en dit long sur les zones d'ombre enveloppant les souffrances des pans entiers des sociétés arabes par les enfants et la nécessaire généralisation des textes de protection relevant du droit international humanitaire. Encore une fois, par une évidence toujours géométrique, Tunis s'affirme comme modèle institutionnel juridique et social de la protection de l'enfant et de la femme aussi. Partout, le modèle tunisien est salué et, même, envié. Il reste, néanmoins, que dans son cheminement démonstratif, Sarra Hattab Bassalah soulève des questions juridiques incontournables et délibérément ignorées par certaines sociétés arabes. Mais le droit international, aussi large soit-il, porte lui-même ses propres limites : il se heurte aux barrières érigées par certaines sociétés arabes, laissant leurs enfants en déphasage avec la marche du temps. Il y a aussi des réticences, certains déterminismes, sinon une instrumentation guerrière des enfants. Le nouvel ouvrage vient de paraître dans la série «Le livre d'Al-Horria» publiée, mensuellement, par le journal «Al-Horria», organe d'expression arabe du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD). Ce livre de 180 pages est écrit par Mme Sarra Hattab Bassalah, journaliste et juriste spécialisé en droit international. Cette nouvelle publication vient faire la lumière sur le dispositif juridique relatif à l'enfant en Tunisie et mettre l'accent sur sa richesse et sa diversité, à la faveur des législations avant-gardistes et des mécanismes efficaces mis en place, depuis le Changement, par le Président Zine El Abidine Ben Ali, afin d'améliorer les conditions de l'enfance et d'en renforcer les droits. Ce livre, dont la publication coïncide avec les festivités marquant la célébration de la journée de l'enfant arabe célébrée le 1er octobre de chaque année et placée, cette année sous le signe «Promotion de la créativité chez l'enfant», vient enrichir les initiatives lancées par la Tunisie dans le cadre de la présidence tunisienne de l'Organisation de la femme arabe (OFA) en la personne de Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République et présidente en exercice de cette Organisation et donner une suite favorable à ses recommandations visant à diffuser la culture du droit international humanitaire et faire connaître, à plus large échelle, ses contenus et ses objectifs. Il convient de rappeler l'adoption par l'Organisation de la Femme arabe de la proposition de Mme Leïla Ben Ali, en faveur de la création de la commission de la femme arabe pour le droit international humanitaire, initiative qui a eu un écho des plus favorables à l'échelle internationale. Cette commission aura à se pencher sur les difficultés auxquelles fait face la femme, dues aux agressions physiques et morales qu'elle endure dans les foyers de tension dans la région arabe et à la violation de ses droits et de ceux de ses enfants et de sa famille. Cette publication est venue souligner l'importance majeure accordée par la Tunisie à l'action arabe commune dans le domaine de l'enfance et mettre l'accent sur l'impérieuse nécessité de porter un intérêt accru à la question de l'enfance dans le monde arabe et d'en garantir la prévention de tout ce qui est de nature à saper son évolution naturelle et sociale. En préface, l'ouvrage explique que cette publication n'est pas uniquement une recherche académique juridique, mais il s'agit bel et bien d'une étude empirique qui met à nu les souffrances subies par les enfants dans les foyers de tension de par le monde. Cet ouvrage vient, également, enrichir la bibliothèque juridique et médiatique nationale, dès lors qu'il soulève des questions juridiques importantes et pose des problématiques pertinentes dans l'ultime objectif de garantir un lendemain meilleur à l'enfant. Divisé en deux parties, ce livre se veut un moyen pour saisir le degré d'effectivité du droit international humanitaire dans la garantie de la protection de l'enfant. La première partie de cette étude rappelle les sources de protection de l'enfant en droit international humanitaire, alors que la deuxième porte sur les différents mécanismes de protection prévus par le droit international de l'enfant. En conclusion, l'auteur de cet ouvrage a appelé la communauté internationale à offrir aux enfants une plume pour apprendre à écrire et à lire au lieu de les initier à manier les fusils et les armes. Il s'agit, également, d'engager une action collective pour mettre fin à l'enrôlement des enfants, enraciner les valeurs de paix chez les jeunes et les inciter à adhérer à la culture de cohabitation, à l'heure où le monde célèbre l'année internationale de la jeunesse, initiative lancée par la Tunisie et sa sage direction.