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Bab El Khadra s'est transformé en cour des miracles ! Reportage - Perdant son cachet, les Symboles forts de son patrimoine, la turbulence joyeuse de jadis qu'offrait un sens du communautarisme...
Aujourd'hui Bab El Khadra a changé et elle s'est même dégradée pour ne pas dire qu'elle est ternie. Floraison du commerce d'étalage, envahissement de stands de friperies, détérioration de la propreté, encombrement, etc. Cette situation remet en question les concepts, propreté de la ville, sauvegarde et préservation du patrimoine qui font l'objet de plusieurs programmes et d'une volonté politique bien déterminée. Cela procède de la concrétisation des recommandations de salubrité particulièrement d'une urgence majeure car, l'après-midi les principales rues de Bab El Khadra se transforment en décharges. L'avenue de Madrid et la rue Belhassine Jerad sont parsemées d'ordures fréquentées par les moustiques. Les déchets de légumes, de fruits et de fripe, jetés de manière anarchique au bord de la rue et tout au long des trottoirs ternissent l'image de la ville qui se situe en pleine capitale. Suite aux différentes rondes effectuées par les agents de la municipalité, quelques commerçants de fripe prennent la peine de ranger les tôles, les seaux et les barres en métal qui servent de stand tout au long de la journée. Mais d'autres les gardent sur place. Ce paysage n'est pas propre aux rues déjà citées. En passant par l'avenue de Lyon, à pied ou même au métro, des boîtes enveloppées en plastique noir sont rangées au bord de la rue. Ce sont, en fait, les étalages des vendeurs. Le matin, des chaussures usagées, des postes de radio et même des casseroles en état délabrant sont exposés par terre. Le sexagénaire propose avec fierté ses produits qui attirent une clientèle particulière. Les eaux usées qui jaillissaient d'un égout saturé font flotter une odeur insupportable. Cette image complète le tableau. Le mur d'un parking est badigeonné en noir, de quoi assombrir une rue supposée être l'un des miroirs de la capitale.
Les rues donnent des frissons nocturnes Certes, une ville propre, animée et dynamique économiquement reflète l'image d'un pays développé. L'organisation de l'activité commerciale s'inscrit également dans la ligne droite de cet objectif. Mais ce n'est pas le cas à Bab El Khadra. Le nombre des commerçants exposant leurs marchandises au bord de la rue dépasse celui de ceux qui sont installés au marché municipal. Les produits varient selon la saison, (fraises, fève, melon, etc). Les prix affichés sont très souvent moins chers que ceux qui sont pratiqués au marché. La vente au cri est le maître-mot des jeunes qui ne lésinent pas sur les moyens pour attirer les acheteurs. Toutefois il ne faut pas être choqué quand vos oreilles seront agressées des paroles grossières prononcées par les commerçants. Les disputes d'intérêts sont très fréquentes dans ces endroits. Ils se défendent à bec et à ongles les emplacements et même les clients. Mais ce n'est pas tout. Il est recommandé de ne pas se promener le soir dans certaines avenues, notamment la rue de Madrid. Très obscure, maîtrise de l'énergie oblige, elle donne des frissons nocturnes.
Bab El Khadra et ses périphéries englobent une histoire très riche, d'où l'importance à préserver ces endroits. Un coup de lifting aux façades est d'importance majeure. Il faut également accorder une attention particulière à la propreté car c'est de cette manière qu'on donne une belle impression sur la ville et qu'on assure une qualité de vie confortable aux habitants.