Conspiration, malveillance, agissements secret et autres qualificatifs sont souvent utilisés dans les relations internationales pour réfuter les faits concrets et considérer que la réalité des faits, n'est pas celle qui se présente mais qu'il y aurait autre chose qui se cache derrière. On veut croire qu'il y a une sorte de main invisible qui agit dans on ne sait quelle officine à l'étranger, pour faire croire le contraire de la réalité. En somme, c'est la théorie du complot, apanage des vaincus et des moins forts sur le plan international. Depuis 1798, date à laquelle l'Abbé Augustin Barruel voyait en la Révolution française une simple « conspiration antichrétienne », jusqu'à certaines explications des attentats du 11 septembre 2001, on a usé et abusé de lectures conspirationnistes pour analyser la politique internationale. Sans chercher à donner raison à cette théorie, force est de constater que la publication de centaines de milliers de câbles diplomatiques américains sur le site Wikileaks, met au grand jour le cynisme qui règne dans les rapports entre Etats. Ainsi, le double langage, l'opportunisme et la non-transparence paraissent la règle dans ces relations. Entre pays, amis comme entre ceux en rapports difficiles, personne ne fait confiance à personne dans les coulisses de cette « jungle » mondiale. Les diplomates américains n'hésitent pas à décrire les alliés même de leur pays comme « faibles », « sans imagination », « corrompus », « fragiles »…Quand aux jugements, ils passent de tout commentaire sur leurs adversaires. En réaction, les principales capitales mondiales n'ont pas été choquées outre mesure, jugeant qu'il s'agit des mêmes procédés utilisés par leurs chancelleries. Qu'on en demande, derrière les portes closes, aux Américains de sanctionner, voire d'attaquer tel ou tel pays qu'on considère, en public, comme amis ou frère, donne ses vraies « lettre de noblesse » à la politique internationale qui est au demeurant tout sauf morale. Devant de tels faits, on ne pourrait, peut-être, plus reprocher à un analyste, communicateur ou journaliste de ne pas croire aux versions officielles et de chercher une autre explication. Ce sont en définitive des révélations qui viennent rappeler que ce sont les intérêts et les seuls intérêts qui priment dans les relations internationales et qu'il n'y a point de place à l'amitié, à la loyauté et à l'éthique. Elles rappellent, également, qu'une analyse des relations internationales est tributaire de la possession de la « vraie information » condition indispensable pour pouvoir voir clair et éviter les explications conspirationnistes et tout ce qui a trait à la théorie du complot. En tous les cas, ces révélations paraissent affabulatrices et téléguidées. Comment expliquer dès lors, qu'Israël ait été épargné !