Le Mont Carmel en Israël a bien brûlé. Il était dévoré par les feux pendant plus de quatre jours, avant que les flammes ne soient enfin maîtrisées grâce à l'aide internationale, d'abord, et ensuite, à la pluie qui tombait hier, dans la région. Rien de particulier dans ces faits, qu'on peut mettre « sur le dos » des caprices de Dame Nature ou sur les effets des changements climatiques qui dérèglent le climat et engendrent des catastrophes dans plusieurs pays au monde. Mais, le gigantesque incendie du Mont Carmel, qui a engendré un lourd bilan humain de 42 morts a surpris le monde entier qui découvre un manque étonnant de moyens en Israël pour lutter contre les catastrophes naturelles. Un pays aussi riche et possédant l'un des appareils militaires les plus puissants au Moyen-Orient et qui n'arrive pas à protéger ses propres citoyens contre de tels périls. Netanyahu, surpris, annonça, hier, un plan d'achat d'avions anti-incendie, dont Israël ne dispose pas ! Cet échec face à une telle catastrophe pourrait, par ailleurs, ne pas choquer Tel-Aviv, qui, depuis sa création n'a fait que créer les catastrophes. Ses guerres dans la région et ses agressions répétées contre les Palestiniens lui ont fait oublier, ironie du sort, un devoir qui incombe naturellement à tous les Etats : protéger sa propre population. La vocation de « Tsahal » de causer les catastrophes aux autres a primé en définitive. Quant à l'aide internationale, elle est venue rapidement et d'une manière généreuse pour épauler les « soldats du feu », israéliens. L'apport des Etats-Unis a été, comme d'habitude, « à la hauteur » de la relation indissociable entre Washington et Tel-Aviv. Les Américains ont « dépêché », le plus grand bombardier d'eau au monde dont l'efficacité a été décisive dans la maîtrise de l'incendie. L'Autorité palestinienne n'en était pas du reste. Par un geste fort symbolique, Abbas a envoyé 20 pompiers et trois camions pour aider les Israéliens. Ce geste sera-t-il apprécié à sa juste valeur en tant qu'une réaffirmation de la volonté palestinienne à parvenir à la paix dans la région ? Israël continue, néanmoins, sa politique de fuite en avant et se montre de plus en plus inflexible face aux demandes palestiniennes pour une paix juste et équitable. Mais, le Mont Carmel a donné, encore une fois, une nouvelle preuve des limites de la politique israélienne.