Nouveau procédé que celui qui a été utilisé par l'inculpé dans cette affaire. Au cours d'une soirée du mois de juin dernier, la victime, un jeune homme d'une trentaine d'années rentrait chez lui dans une ville de la banlieue de Tunis quand il fut abordé par un individu, en état d'ébriété qui l'a obligé sous la menace d'un couteau à l'accompagner dans un coin assez isolé situé aux alentours de la cité et l'a obligé à se déshabiller. Il ne lui a laissé que les sous-vêtements afin de lui épargner la nudité et s'est éclipsé en laissant le jeune homme dans un état lamentable ne sachant pas quoi faire. Il est arrivé tant bien que mal à se faire livrer un drap avec lequel il s'est couvert et s'est dirigé dans cet état au poste de police où il a porté plainte contre son agresseur en fournissant le signalement de l'énergumène qui l'a dépouillé de tous ses vêtements. Le lendemain, grâce au signalement fourni, les agents de l'ordre ont pu arrêter l'agresseur. Il portait justement les vêtements de sa victime. Une confrontation a eu lieu au cours de laquelle le plaignant l'a reconnu et a confirmé que les vêtements que l'agresseur portait au cours de son arrestation lui appartenaient. Interrogé, l'inculpé a reconnu les faits en déclarant qu'il a agi sous l'emprise de l'alcool.. Traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, il a réitéré ses déclarations données au cours de l'instruction. Son avocat a essayé de minimiser les faits mettant cela sur le compte de la situation sociale de l'inculpé. Il a sollicité l'indulgence du tribunal afin de donner une chance à son client pour lui permettre de réintégrer le droit chemin. Après les délibérations, le tribunal l'a condamné à une peine de huit ans de prison ferme.