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Multiplier les acquis et promouvoir les ressources humaines 13e Conférence nationale des Comités consultatifs des entreprises et des délégués des travailleurs
Les Berges du Lac-TAP - M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, a présidé, hier matin, aux Berges du Lac, l'ouverture de la 13e Conférence nationale des Comités consultatifs des entreprises et des délégués des travailleurs. A cette occasion, M. Mohamed Ghannouchi a mis l'accent sur l'importance de cette rencontre placée, cette année, sous le signe «Les Comités consultatifs des entreprises et des délégués des travailleurs et leur rôle dans le renforcement des valeurs de citoyenneté et l'accroissement de la productivité au sein de l'entreprise «, faisant remarquer que cette conférence annuelle offre l'occasion d'approfondir la réflexion sur les différentes questions relatives à l'entreprise et à son environnement ainsi que les moyens de multiplier ses acquis et de promouvoir ses ressources humaines, compte tenu de son rôle important dans le tissu économique. Il a, dans ce contexte, souligné l'importance du thème de cette manifestation qui, a-t-il dit, est venue réaffirmer la nécessité de réussir l'adéquation entre le droit de citoyenneté et le devoir d'augmenter la productivité, mettant l'accent sur le souci constant du Président Zine El Abidine Ben Ali de diffuser les valeurs de citoyenneté, de stimuler l'esprit d'initiative et de nourrir le sens de la responsabilité auprès des différents catégories et acteurs, dès lors qu'ils représentent la condition sine qua non pour concrétiser les objectifs et orientations nationaux, l'élément humain en Tunisie étant le moyen et la finalité de toute oeuvre de développement. La Tunisie, a-t-il relevé, est parvenue à réaliser des acquis importants dans les différents domaines et à améliorer les indicateurs de développement, en dépit de la conjoncture économique mondiale instable et des défis qu'elle génère. Ces performances, a-t-il ajouté, sont le fruit des politiques avant-gardistes successives adoptées par le Président Ben Ali en faveur des différents secteurs, du consensus social qui prévaut en Tunisie et de l'attachement aux constantes nationales, dont en premier lieu l'autonomie de la décision nationale. Autant de facteurs positifs qui ont valu à la Tunisie de se classer 32e sur 155 pays dans le monde en matière de compétitivité, conformément au dernier rapport du forum de Davos et 55e sur 185 pays en matière d'amélioration de l'environnement des affaires, selon le rapport de la Banque Mondiale, a-t-il poursuivi. Il s'agit, également, a-t-il enchaîné, de la réussite de la Tunisie à atteindre des indicateurs de développement humain similaires à ceux dans les pays avancés, à la faveur de la consécration de corrélation entre les dimensions économique et sociale dans le processus de développement intégral et durable, faisant remarquer que la réalisation de ces performances constitue le meilleur stimulant pour redoubler d'effort afin de pallier les insuffisances et d'améliorer certains indicateurs de développement. M. Mohamed Ghannouchi a mis l'accent sur la portée de la politique nationale qui, a-t-il précisé, se caractérise par son réalisme, sa progressivité et sa prospection, l'objectif étant de garantir efficacité et fiabilité aux différents programmes et réformes engagés. Il a, également, souligné l'importance du rôle des Comités consultatifs des entreprises et des délégués des travailleurs dans la consécration des convictions et des valeurs qui contribuent à l'amélioration des conditions du travail au sein de l'entreprise et à l'accroissement de sa productivité, compte tenu de leur contribution agissante à l'impulsion du processus de développement économique et de progrès social, dans la perspective de rejoindre le peloton des pays avancés. Par ailleurs, M. Ghannouchi a indiqué que les efforts déployés par la Tunisie en matière d'enseignement, de formation professionnelle, d'adhésion à la révolution technologique et d'exploitation des technologies nouvelles de l'information et de la communication dans la production, la gestion et la conception ont permis d'améliorer la contribution de la productivité au taux de croissance, soulignant, à ce propos, la nécessité de redoubler d'effort afin d'accroître la productivité dans le secteur de l'industrie, dans la mesure où l'écart qui existe entre la Tunisie et les pays avancés dans ce domaine représente 25% pour les activités concurrentielles, telles les industries manufacturières et 50% pour le secteur des services. Depuis la signature de l'Accord d'Association avec l'Union Européenne en 1995, la Tunisie n'a ménagé aucun effort pour renforcer la compétitivité de l'entreprise, à travers la mise en place d'un programme de mise à niveau intégral visant notamment à harmoniser les législations nationales avec celles des pays concurrents, consolider l'infrastructure des entreprises ainsi qu'à promouvoir les ressources humaines. Il a, à ce propos, fait état de l'adhésion de 4500 entreprises au programme de mise à niveau intégrale et de l'augmentation de 6 à 1300 le nombre des entreprises conformes aux normes internationales durant la période entre 1995 et 2010. Dans le cadre du programme de mise à niveau intégrale, a-t-il précisé, il a été procédé à l'équipement de 2000 entreprises par un matériel et un appareillage de pointe afin de leur permettre d'améliorer leur productivité, d'accroître leur capacité à soutenir le tissu économique, ce qui a valu de quadrupler le taux d'exportation durant la période entre 1995 et 2010, de créer 900 mille postes d'emploi et de réduire le taux d'endettement. M. Ghannouchi a, dans ce contexte, fait part de l'engagement du Chef de l'Etat, parallèlement à la politique de mise à niveau, à consacrer une politique de majoration régulière des salaires et de permettre à toutes les parties de production de bénéficier des fruits de développement tout en préservant les équilibres globaux. M. Mohamed Ghannouchi a souligné que les efforts seront axés, durant la prochaine période, sur la consolidation de la position du secteur des services et l'accélération du rythme de son développement, l'objectif étant de lui permettre de soutenir les secteurs des industries manufacturières et de l'agriculture, compte tenu de sa haute employabilité des diplômés du Supérieur et de la formation professionnelle. L'amélioration de la productivité des secteurs de l'industrie, de l'agriculture et des services, a-t-il ajouté, est tributaire de la conjugaison des efforts de l'ensemble de la collectivité nationale dans la perspective d'accélérer le rythme de croissance et de résorber les demandes additionnelles d'emploi. Il a fait observer que l'objectif tracé pour l'année 2011 consiste à porter à pas moins de 50% la part de contribution de la productivité au rythme de croissance qui doit, à son tour, dépasser les 5%, mettant l'accent sur la nécessité les structures de l'Etat, le secteur bancaire et les entreprises de conjuguer les efforts afin d'atteindre cet objectif escompté. M. Ghannouchi a souligné que le programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis» dont l'exécution a déjà été amorcée, comporte plusieurs mesures visant à promouvoir la productivité, à travers l'adoption d'une série de programmes ambitieux pour consolider l'infrastructure. Ces programmes, a-t-il précisé, consistent à raccorder les différentes régions du pays au réseau des autoroutes pour renforcer leurs capacités à drainer les investissements et à poursuivre la réalisation des zones industrielles et technologiques, conformément aux normes internationales. Il s'agit, également, a-t-il ajouté, d'améliorer la qualité de l'enseignement supérieur, à travers la création de nouvelles filières dans les secteurs porteurs et l'accroissement de la capacité de l'entreprise à exploiter au mieux les potentialités disponibles et à investir dans les secteurs à haute valeur ajoutée. Dans le même contexte, le Premier ministre a souligné qu'il sera procédé, également, à la révision du code des incitations aux investissements, afin d'impulser le processus de développement régional et d'encourager à la création de projets à contenu technologique élevé. Il est question, aussi, a-t-il encore indiqué, de réviser le système fiscal dans le sens de l'allégement des charges sur l'entreprise et de l'aider à pénétrer les marchés extérieurs, outre la promotion du rôle du secteur bancaire, à travers le renforcement de sa capacité à aider l'entreprise à développer son produit et à accroître sa compétitivité. Le climat politique sain qui prévaut en Tunisie et la consensus social autour des choix et constantes nationales, a-t-il relevé, ne manqueront pas d'inciter les différentes parties sociales à préserver les acquis nationaux, à les enrichir et à contribuer, de manière efficace, à la concrétisation du programme présidentiel pour la période à venir et à la multiplication des chances de la Tunisie à rejoindre le cortège des pays avancés.