Ce n'est un secret pour personne. Au coup du sifflet final de l'arbitre Slim Jédidi, un malaise a envahi toutes les parties prenantes de l'Etoile qui vient de subir une troisième défaite en 12 matches, soit le quart des rencontres disputées. Les interrogations se font de plus en plus nombreuses traitant tant de la gestion de l'équipe que de ses résultats. De même que la prestation de quelques uns des joueurs est mise en cause allant jusqu'à la qualifier d'inutile voire étant la cause de ce qui advient à l'équipe de Kbaier. Evidemment, c'est la composition du compartiment de la défense qui est la plus contestée. Il ne peut en être autrement car l'équipe étoilée vient d'encaisser trois buts à la suite d'erreurs individuelles et de positionnement. A ce sujet, la valeur du latéral droit Fahd Chagra est fortement contestée. Certains affirment qu'il est temps de mettre le nom de l'ex-stadiste sur la liste des transférables avant même ceux de Belgacem Tenniche et de Hamza Jabnoun. Les avis diffèrent certes, mais on s'accorde cependant à dire que la défense ainsi composée commettra d'autres fautes dont certaines pourraient s'avérer fatales. Il est vrai que ce compartiment a encaissé neuf buts en douze matches (rapport 1/2 puisque le capital buts pour est de 18). "Alarmant et tout à fait inhabituel", lance un supporteur médusé. Mais il n'y a pas que Chagra. Aymen Abdennour est lui aussi mis à l'index. On lui reproche un manque sinon une absence de motivation voire de nonchalance conjuguée à une mauvaise application tactique notamment dans la couverture. A écouter un grand nombre de supporteurs, même le capitaine Seif Ghézal est visé. Les critiques les plus acerbes fusent de partout et il est difficile d'en recenser le nombre. Et quelle est la part de Kbaier dans l'échec? Au risque de nous répéter, nous signalons simplement que les choix portés sur Dos Santos et à un degré moindre sont jugés discutables pour ne pas en dire plus. Quant à l'entraineur Mondher Kbaier, il est tout simplement épargné de toute critique par la plus large des franges des supporteurs étoilés. Et pour cause! Depuis son engagement un certain 5 Octobre de cette année, le technicien étoilé s'est évertué à effectuer un travail foncier non négligeable, peut-être bien colossal, selon certains observateurs. Kbaier a donc tout repris depuis le départ du marocain M'hamed Fakhir, volet physique compris. Le projet de jeu dont parle souvent Kbaier est entrain de se réaliser "piano piano" sans bousculer ni le temps ni les hommes. En témoignent les résultats enregistrés notamment les sept victoires consécutives dont une de Coupe obtenue aux dépens du sempiternel rival, le CA. A n'en point douter, le bilan (provisoire) est largement positif. Il appartient cependant à Kbaier de poursuivre l'oeuvre sans prêter l'oreille à ce qui se trame autour de l'équipe. Mais, il n'est pas sûr de bénéficier de la sérénité qu'il souhaite tant il est vrai qu'on ne cesse de déstabiliser l'homme en l'annonçant à la tête de l'EN associé dit-on à Khaled B. Yahia ou en s'ingérant dans ses choix. Une situation très peu propice au travail réfléchi que voudrait poursuivre l'entraineur étoilé. Ensuite, le cas de Benzarti et de celui qui devait être son futur employeur, le CSS, a fait dire à certains que l'ex-entraineur de l'EST est sur le point de débarquer à l'Etoile. Ballon d'essai ou intox, le résultat est le même puisque la gêne de Kbaier est évidente et l'embarras est facile à vérifier. Et qu'en est-il de la stabilité du cadre technique? On le sait, depuis l'avènement de la nouvelle équipe dirigeante un certain 12 décembre 2009, six entraineurs se sont relayés à la tête de l'équipe première de football. De Khaled B.Sassi en passant par Piet Hamberg, Mkacher, Chébil et Fakhir, la liste parait un peu trop longue avant même l'arrivée de Kbaier. Maintenant, il faudrait savoir si la stabilité du cadre technique (et de tout l'encadrement, pourquoi non) est une conviction chez les responsables et chez ceux qui l'entourent. Le contraire pourrait engendrer encore bien des tribulations et avanies.