• Les Etats-Unis gèlent les avoirs de Gbagbo - Le Temps-Agences - Le gouvernement de Laurent Gbagbo a annoncé jeudi le renvoi de Côte d'Ivoire des ambassadeurs britannique et canadien, première réplique à une communauté internationale qui reconnaît son rival Alassane Ouattara comme président légitime. "Il est mis fin" aux accréditations des ambassadeurs britannique Nicholas James Westcott et canadienne Marie-Isabelle Massip, indique un communiqué lu dans la soirée par le porte-parole du gouvernement Ahoua Don Mello sur la télévision d'Etat RTI. Ces décisions ont été prises "en application du principe de réciprocité régissant les relations diplomatiques", a-t-il expliqué. La Grande-Bretagne et le Canada avaient retiré fin décembre 2010 les accréditations des ambassadeurs ivoiriens nommés par le président sortant Laurent Gbagbo et indiqué qu'ils reconnaîtraient les représentants nommés par Ouattara. Le Canada a refusé jeudi de reconnaître l'expulsion de son ambassadeur en Côte d'Ivoire annoncée par Laurent Gbagbo, en soulignant n'avoir reçu aucune requête du gouvernement du président Alassane Ouattara à ce sujet. La Grande-Bretagne a de son côté souligné jeudi qu'elle ne reconnaissait que les déclarations faites par Alassane Ouattara comme président de la Côte d'Ivoire, après l'expulsion de l'ambassadeur britannique ordonnée par Laurent Gbagbo. Les Etats-Unis ont renforcé leur pression pour pousser Gbagbo à partir en annonçant le gel de ses avoirs dans le pays, ainsi que ceux de sa femme Simone et de trois de ses proches. Après une nouvelle médiation infructueuse mardi, Gbagbo reste sous la menace d'une opération militaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Une intervention armée est en préparation mais cette entreprise à hauts risques reste pour la Cédéao un "dernier recours". "La force légitime n'est pas exclue, mais nous allons tout faire pour convaincre le président Gbagbo de se démettre", a déclaré le ministre des Affaires étrangères nigérian Odein Ajumogobia, après un entretien à Lagos avec son homologue sud-africain Maite Nkoana-Mashabane sur la crise ivoirienne.