Par ces temps la vente sur pieds d'olives et autres agrumes fait rage, les "guacharas" guettent les occasions pour se faire une fortune surtout qu'ils revendent ces marchandises à des prix exorbitants! Ces pratiques sont courantes de nos jours, et ces agissements encouragent la spéculation. Les agriculteurs payent la rançon, le consommateur encaisse ! J., un doué de ces ventes, consulte constamment les journaux et les intermédiaires pour une éventuelle affaire qui lui rapportera un joli pactole. Au volant de sa voiture toute flambant-neuve, il sillonne les régions et lorsqu'il réalise une vente il recrute toujours des gardiens temporaires originaires de la place pour veiller sur le petit trésor, en attendant la cueillette qui sera effectuée par la suite, dans la plupart des cas, par ces "guacharas" qui raflent plusieurs marchés en même temps. Au cours de cette année, J. misa sur les oliviers surtout que cette denrée se faisait de plus en plus rare à cause de la sécheresse qui a sévi cette saison. Il recruta un certain A.., pour veiller et garder le champ en compagnie d'autres, et dans cet endroit vaste, chacun a été chargé d'une partie de la récolte. A., chômeur de son état sauta sur l'occasion. Il était chargé de garder la partie qui se trouvait juste au pied des montagnes. Deux jours après avoir pris ses nouvelles fonctions, il contacta trois amis et leur proposa de cueillir pour leur propre compte les olives en vue de les vendre ! Les trois compères trouvèrent l'idée bonne et ils commencèrent à opérer dès la nuit. Les sacs chargés d'olives ont été ensuite acheminés à dos d'âne vers le village. Là ils louèrent une camionnette qui les conduisit à une huilerie ou ils écoulèrent la marchandise! Ce jeu dura une bonne dizaine de jours, mais l'aventure s'arrêta brusquement lorsque des agents de la garde nationale lors d'un contrôle de routine arrêtèrent une camionnette transportant des olives. Questionnés sur l'origine de la marchandise les deux larrons n'ont pas pu fournir de justification. Ils ont été arrêtés pour être traduit devant le tribunal qui statuera sur leur cas après complément d'enquête.