Le Temps-Agences - La lutte contre l'"instabilité de l'ordre monétaire international" et la "volatilité des prix des matières premières" seront deux priorités de la présidence française du G-20, a affirmé hier Nicolas Sarkozy. "Dire que nous vivons dans un système monétaire international, c'est déjà une grave erreur", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à l'Elysée, soulignant "l'instabilité du non-système international monétaire". Nicolas Sarkozy a indiqué avoir demandé à la chancelière Angela Merkel, "qui a accepté, que l'Allemagne copréside avec le Mexique, qui assurera la présidence du G-20 en 2012, le groupe de travail qui sera chargé du système monétaire international". Il a également annoncé qu'il se rendrait fin mars en Chine pour "un premier séminaire sur la réforme de l'ordre monétaire international" en compagnie du président chinois Hu Jintao. Par ailleurs, la France est "favorable à une taxe sur les transactions financières", a réaffirmé le chef de l'Etat français. Nicolas Sarkozy a également assuré que "la France ne souhaite pas revenir à un système de change fixe" et "ne souhaite pas remettre en cause le dollar qui joue un rôle éminemment important et doit rester une monnaie forte". De même, Paris "n'est pas davantage favorable au contrôle des capitaux". Contre la volatilité des prix des matières premières, Nicolas Sarkozy a proposé "la création d'une base de données communes comme celle dont nous disposons pour le pétrole afin de prévenir les crises alimentaires".