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Les signes de récession plongent les Bourses dans le noir
Crise financière internationale
Publié dans Le Temps le 25 - 10 - 2008

Dirigeants européens et asiatiques ensemble face à la crise
Le Temps-Agences - Paniqués, les marchés financiers ont à nouveau plongé hier face à la multiplication des signes de récession, pendant que l'Opep tentait sans succès apparent d'enrayer la chute des cours du pétrole.
A 13H15 HT, Londres dégringolait de 7,53%, Francfort de 8,23% et Paris de 8,74%, avec un CAC 40 à son plus bas depuis plus de cinq ans. En Asie, c'est la Bourse de Tokyo qui avait ouvert le bal avec une chute de 9,6% en clôture, terminant au plus bas depuis plus de cinq ans.
Puis l'effet domino a joué à plein, avec des chutes de 10,6% à Séoul, 8,3% à Hong Kong et 10,96% à Bombay, seul Shanghai faisant office de bon élève avec une baisse de seulement 1,92%.
"Les investisseurs paniquent", a résumé un courtier à Séoul, alors que les indicateurs catastrophiques s'accumulent.
Après avoir subi sa pire contraction en sept ans entre avril et juin, l'économie japonaise, deuxième économie mondiale, est d'ores et déjà en récession selon beaucoup d'analystes.
Et les puissants exportateurs nippons, Sony en tête, ont subi une véritable correction hier à la Bourse, victimes de l'envolée du yen qui s'échange désormais à son plus haut niveau depuis 13 ans face au dollar et depuis 6 ans face à l'euro. A titre d'exemple, chaque fois que le dollar perd un yen, le profit annuel de Toyota est amputé de 35 milliards de yens, soit 292 millions d'euros.
Malheureusement pour les entreprises japonaises, la tendance à la baisse de l'euro pourrait encore s'accélérer, la Banque centrale européenne s'étant dite jeudi "en position de diminuer les taux sans ajouter de risques inflationnistes à moyen terme". Hier, la monnaie unique européenne est passée pour la première fois depuis octobre 2006 sous le seuil de 1,25 dollar.
Autre grande économie en panne: le Royaume-Uni, où le PIB s'est contracté pour la première fois depuis 16 ans au troisième trimestre. "Le Royaume-Uni plonge dans la récession", a commenté Vicky Redwood, de Capital Economics, selon qui cette décroissance durera deux ans.
En fait, tous les chiffres publiés hier prouvent un ralentissement économique marqué au niveau mondial.
L'indice composite des directeurs d'achats de la zone euro, qui synthétise l'activité du secteur privé, a baissé à son plus bas niveau depuis sa création il y a 10 ans. "La question n'est plus de savoir si la zone euro va entrer en récession mais de connaître l'intensité et la durée de cette récession", selon Howard Archer, du cabinet Global Insight.
Autre indice de la faiblesse du commerce international, le trafic aérien de marchandises a chuté de près de 8% en septembre, soit son plus fort recul depuis 2001, alors que le trafic aérien de passager à lui connu sa première baisse depuis 2003.
De même, des hauts-fourneaux du géant mondial de l'acier ArcelorMittal vont être temporairement mis à l'arrêt dans plusieurs pays d'Europe, dont la France, la Belgique et l'Allemagne.
Et les entreprises elles aussi font assaut de prévisions pessimistes, après que le numéro un mondial des logiciels Microsoft a évoqué jeudi soir la probabilité d'un "ralentissement économique prolongé".
Résultat: les annonces de plans sociaux se multiplient.
L'américain Xerox prévoit ainsi 3.000 suppressions d'emplois dans le monde. Le fabricant de poids-lourd suédois Volvo, qui a vu ses commandes s'effondrer de 55% au troisième trimestre, a annoncé la fermeture d'une usine au Canada. L'américain Chrysler prévoit lui de supprimer 1.800 emplois et le câblo-opérateur espagnol ONO 1.300.
Renault en chömage technique !
Et les mesures de chômage technique sont également au menu. La direction du constructeur automobile français Renault a décidé de fermer "la quasi totalité" de ses usines françaises "pour une à deux semaines". Et la quasi totalité des sites de production de PSA Peugeot Citroën en Europe seront également concernés par de telles mesures au quatrième trimestre.
Le pétrole chute
Sur le front du pétrole, tout comme sur les marchés boursiers, l'irrationnel semble prévaloir.
Ainsi, malgré la décision de l'Opep hier à Vienne de réduire sa production de 1,5 million de barils par jour, les cours de l'or noir ont continué à dégringoler, après avoir déjà perdu plus de 50% depuis les 147 dollars atteints en juillet.
Après l'annonce des pays exportateurs de pétrole, le baril est ainsi tombé sous les 63 dollars pour le Brent et sous les 65 dollars pour le "light sweet crude", soit ses plus bas depuis plus d'un an. Le marché "craint que la baisse ne soit pas suffisante pour compenser le ralentissement de la demande", a commenté Peter Fertig, analyste de Dresdner Kleinwort.
Pour l'analyste David Kirch, de PFC Energy, l'Opep fait actuellement face à "son plus gros défi" depuis la crise asiatique il y a dix ans, car elle doit à la fois enrayer la chute des prix pétroliers et ne pas pénaliser les pays consommateurs, victimes de la crise financière la plus grave depuis 1929.
Un tsunami
Face à cette crise économique d'ampleur, l'ancien président de la banque centrale américaine, Alan Greenspan, n'a pas rassuré en reconnaissant jeudi soir que le marché du crédit vivait "un tsunami comme on en voit un par siècle" et qu'il y avait une "lacune" dans l'idéologie capitaliste.
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Dirigeants européens et asiatiques ensemble face à la crise

Le Temps-Agences - Les chefs d'Etat et de gouvernement de 43 pays d'Europe et d'Asie se sont engagés hier à Pékin à coopérer pour réformer le système financier et monétaire international, à trois semaines d'un sommet des principales économies du monde aux Etats-Unis.
Dans un projet de déclaration du septième sommet du Forum Europe-Asie (Asem), les 27 pays de l'Union européenne et 16 pays asiatiques, dont la Chine, le Japon et l'Inde, promettent de "prendre rapidement des initiatives appropriées" en ce sens.
Ils invitent par ailleurs la communauté internationale à prendre des mesures propres à rétablir la confiance des marchés et à promouvoir la croissance économique mondiale.
Les 43 pays apportent leur soutien à l'organisation d'un sommet international le 15 novembre dans la région de Washington pour tirer les leçons de la crise actuelle.
Avant même l'ouverture du sommet UE-Asem, Nicolas Sarkozy, président en exercice du Conseil européen, avait souhaité que les dirigeants européens et asiatiques réunis à Pékin présentent un "front commun d'initiatives" face à la crise.
"J'ai la conviction que l'Asie et l'Europe doivent travailler ensemble pour réguler de façon différente le système financier mondial", a déclaré le président français au début d'un entretien avec son homologue chinois Hu Jintao.
Le Japon, comme membre du G8, la Chine et l'Inde, en tant que pays émergents, devraient participer aux côtés des pays européens du G8 (France, Grande-Bretagne, Allemagne et Italie) au sommet du 15 novembre aux Etats-Unis.
Nicolas Sarkozy a souhaité que les pays de l'Asem mettent à profit le sommet de Pékin pour préparer cette réunion, dont il avait lancé l'idée en septembre de la tribune de l'Onu.
Lors de l'ouverture du sommet UE-Asem, qu'il copréside avec le Premier ministre chinois Wen Jiabao, il a emprunté un ton délibérément alarmiste : "Le monde va mal", a-t-il lancé.
"Il va mal parce qu'il est face à une crise financière sans précédent dans sa gravité, dans sa soudaineté, dans sa violence et dans son déroulement", a expliqué le président français. "Le monde va mal parce qu'il est face à une crise du développement et ses conséquences sur l'environnement, qui mettent en cause l'avenir même de l'humanité", et parce que 900 millions de ses habitants n'ont pas les moyens de se nourrir.
Pour l'Europe et l'Asie, chercher ensemble la réponse à ces défis "n'est pas un choix" mais un "devoir", a-t-il insisté.
Nicolas Sarkozy a promis que l'UE présenterait un "visage uni" et "des propositions réfléchies et travaillées ensemble" lors de la conférence du 15 novembre, qui sera précédée le 7 par un sommet extraordinaire des 27 à Bruxelles.
"L'Europe souhaite que l'Asie soutienne cet effort pour que, ensemble, le 15 novembre, nous puissions dire au monde entier que les causes qui ont produit cette crise sans précédent ne se reproduiront pas", a-t-il ajouté.
La chancelière allemande, Angela Merkel, a pour sa part demandé une nouvelle "constitution" pour le système financier mondial, qui mettrait l'accent sur davantage de transparence et un contrôle resserré des acteurs financiers.
A l'issue d'un entretien avec Hu Jintao, elle avait dit sa certitude que la Chine soutenait cette idée.
Lors de son discours d'ouverture du sommet UE-Asem, le président chinois s'est, lui aussi, prononcé pour un renforcement de la coopération entre l'Asie et l'Europe, tout en souhaitant qu'il soit "fondée sur le respect des mentalités" des uns et des autres.
"Nous allons chercher à soutenir la demande intérieure (chinoise)", a poursuivi Hu Jintao, répondant ainsi à une demande des Européens pour soutenir l'économie mondiale.
"Nous allons chercher à préserver la stabilité économique, la stabilité financière et la stabilité sur les marchés, pour continuer un développement économique et social bon et rapide", a ajouté le président chinois, dont le pays a accumulé des excédents considérables, notamment vis-à-vis des Etats-Unis.


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