Le Temps-Agences - Le premier président noir d'Afrique du Sud, Nelson Mandela, 92 ans, restait hospitalisé hier dans une clinique de Johannesburg pour des "examens de routine" et son parti, au pouvoir depuis la chute de l'apartheid en 1994, a appelé la population au calme. "Nelson Mandela est toujours à l'hôpital de Milpark, à Johannesburg, où il subit un check-up de routine", a indiqué le Congrès national africain (ANC) dans un communiqué. "Madiba a 92 ans et n'est plus un jeune homme (...) On s'occupe bien de lui à l'hôpital", a poursuivi l'ancien mouvement de lutte contre l'apartheid, au pouvoir depuis l'avènement de la démocratie multiraciale. "Nous appelons tous les Sud-Africains à rester calmes et à ne pas céder à la panique, parce qu'il n'y a aucune raison de le faire", a ajouté l'ANC. Nelson Mandela a été admis mercredi à la clinique privée Milpark pour des "examens de routine". "Il n'est pas en danger et il a un bon moral", avait assuré sa fondation dans un court communiqué mercredi. Hier matin, la police contrôlait strictement les accès de l'hôpital, devant lequel de nombreux journalistes étaient rassemblés dans l'attente de nouvelles de l'icône mondiale. Le premier président noir d'Afrique du Sud (1994-1999) a passé 27 ans dans les geôles du régime ségrégationniste blanc, avant de prôner un message de réconciliation qui lui a gagné le coeur de tous ses compatriotes. Depuis son retrait de la vie politique en 2001, il a progressivement raréfié ses apparitions publiques. Très frêle, il a tout de même assisté à la cérémonie de clôture du Mondial 2010 de football, le 11 juillet 2010 à Johannesburg. En octobre, un ouvrage compilant des documents personnels de Nelson Mandela, intitulé "Conversations avec moi-même" a été publié dans une vingtaine de pays, mais le nonagénaire n'a pas participé à la campagne promotionnelle. Un mois plus tard, sa fondation a exhorté ses admirateurs à ne plus tenter de le contacter. Sur Internet, les messages de solidarité affluaient. "Seigneur, protège Mandela, le monde n'est pas prêt à le perdre", pouvait-on lire sur Twitter, où d'autres internautes se plaignaient du manque d'informations sur sa santé: "Je ne comprends pas ce silence... Pourquoi n'y a-t-il pas plus de transparence sur un sujet aussi important?"