Depuis quelque temps, une pétition pour la défense du Site culturel de Carthage –Sidi Bou Saïd, classé Patrimoine de l'humanité par l'Unesco, compte tenu de son importance capitale, tant sur le plan historique qu'archéologique, circule sur le net, relayée par la presse internationale qui s'en est fait l'écho, à l'instar du « Canard Enchaîné » dans son édition du 26 janvier 2011, revenu sur cette grave affaire de spoliation, par la « régente » de Carthage, notamment au profit de sa sœur, et de son gendre préféré (Sakher El Matri), d'un patrimoine immatériel, à la valeur inestimable, «déclassé» sans tambours ni trompettes, et surtout sans états d'âmes, au profit de «leurs altesses sérénissimes». L'appel lancé par Jellal Abdelkéfi (urbaniste) et Abdelmajid Ennabli (archéologue), vise à sauver ce qui peut l'être encore, en exhortant à arrêter immédiatement, les travaux entrepris d'une manière, scandaleusement abusive, et avec la bénédiction de l'administration tunisienne qui avait avalisé cette entreprise d'arnaque, culottée et indécente, en la personne de l'ex-ministre de la culture. Parce qu'il paraît que la Sonède, qui a cédé le terrain pour une bouchée de pain, presque pour le dinar symbolique à El Matri, n'a toujours pas interrompu les travaux, pour la construction d'un nouveau réservoir sur la zone classée « patrimoine mondial » par l'Unesco, au lieu où a été située la basilique « Majourin » (Ve –VIIs), et qu'il y a vraiment péril en la demeure, la question qui se pose serait : faut-il se coucher devant les bulldozers pour tenter d'endiguer le désastre et préserver les magnifiques sites archéologiques de Carthage, ou fermer les yeux encore une fois en passant son chemin ? A vous de voir…