Les campagnes de sensibilisation visant la réduction de la consommation des sachets en plastiques ne cessent de se multiplier. Des bennes d'ordures pour collecter les déchets en plastique sont installées un peu partout à travers la république. Et pourtant, ce type de déchet continue à nuire à notre environnement. Aussi bien les supermarchés que les petits commerces continuent à utiliser les sachets en plastique et les consommateurs continuent à les jeter dans la nature. Il existe en Tunisie près de 300 entreprises industrielles produisant des matières en plastique et les spécialistes prévoient une forte progression de la consommation de ces matières d'ici 2010. La consommation par habitant et par an devrait atteindre à cet horizon les 32 kg. Aujourd'hui, il est impératif de diminuer l'impact de la pollution liée à l'utilisation des sacs et emballages pouvant de façon incivique ou par accident être dispersés dans la nature surtout sachant que la solution existe : les plastiques oxo biodégradables d2w(r)
Des additifs qui disparaissent totalement au bout de quelques mois « Les plastiques oxo biodégradables d2w(r) » constituent une solution importante adoptée en complément à une politique de réduction de l'utilisation des plastiques, de ramassage et de recyclage. Un agent pro dégradant est introduit dans le mélange au moment de la fabrication. Celui-ci va modifier le comportement du film plastique pour le rendre oxo biodégradable. En favorisant la rupture des chaînes moléculaires de carbone composant la matière, il devient oxydable par l'air et la chaleur, puis biodégradable et bio assimilable au bout de 14 à 16 mois. Ces additifs ont été testés dans des laboratoires spécialisés afin de s'assurer de l'absence d'effets nocifs sur l'environnement. Cette nouvelle technologie, utilisée déjà dans de nombreux pays, vient d'être introduite en Tunisie. M. Badii Jouaber, créateur d'une entreprise dans le domaine souligne que des industriels ont manifesté leur intérêt à cette nouvelle méthode visant la protection de l'environnement. Ils sont actuellement en phase de test avant de passer à la phase de production de masse. Cependant M. Jouaber, ajoute que la demande des clients tarde encore à venir. Par ailleurs, notre interlocuteur indique qu'une chaîne hôtelière a exprimé son intérêt et passera probablement à la phase d'exploitation dans les prochaines semaines ou mois. En revanche, M. Badii affirme avec regret qu'actuellement ce sont les supermarchés qui sont les plus réticents. « Leur image de marque étant plus dirigée vers la population tunisienne et non aux étrangers, ils préfèrent attendre une législation plus contraignante et ne prennent pas les devants. Nous espérons que producteurs, distributeurs et consommateurs œuvrent en commun pour le bien de notre environnement et envisagent des solutions déjà testées et adoptées dans de nombreux pays à travers la planète », conclut notre interlocuteur.