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«Notre peuple a réalisé un premier miracle :la Révolution. Il lui faut réaliser un deuxième miracle : la Démocratie. Iadh Ben Achour, président de la Commission de la réforme politique et de la transition démocratique
Lors de la conférence de presse qu'il a tenu hier, Iadh Ben Achour, le président de la Commission de la réforme politique et de la transition démocratique a commencé par exprimer la solidarité de la commission avec le peuple libyen et souhaité le succès de la Révolution libyenne et le renversement de la dictature comme « ce fut le cas en Tunisie et en Egypte », a-t-il ajouté. Abordant ensuite, l'objet de la conférence, Ben Achour a tenu à rétablir, selon lui, certaines vérités, sur la nature de la commission et sa mission. Ceci consiste, avant tout, à présenter des projets pour instaurer un régime démocratique « la constitution n'a plus sa raison d'être avec les amendements introduits au cours de ces dernières années. Des amendements qui obéissent à des intérêts personnels et qui ont vidé la constitution de sa substance. La commission qui n'a aucun pouvoir exécutif va donc proposer, après consultation avec les partis, et les composantes de la société civile, un projet d'une nouvelle constitution et des projets de loi sur le code électoral, la loi régissant les partis, le code de la presse et d'autres projets de loi dont l'objectif et la réussite d'une véritable transition démocratique du pays », a souligné le président de la commission qui a rappelé que « la commission est par essence consultative. Elle est composée d'experts mais elle travaille en collaboration et en consultation permanente avec les représentants de la société civile et des partis ».
Référendum
Iadh Ben Achour a présenté plusieurs propositions pour la période a venir notamment après le 15 mars date de l'achèvement des 60 jours stipulés dans l'article 57 de la constitution pour la durée de présidence de la République transitoire. Il a annoncé l'élection d'un conseil constitutif ou la nomination d'un gouvernement provisoire qui appelle à la constitution, d'un conseil constitutionnel pour amender le code électoral et préparer des élections et renouveler après la constitution ou bien a-t-il ajouté un consensus de toutes les parties concernées sur un projet de constitution qui sera soumis par la suite à un référendum populaire. Ce sont des scénarios, le rôle de la commission est de préparer des projets qui seront discutés avec le gouvernement provisoire et toutes les parties concernées. Les membres de la commission vont se rendre dans les régions pour prendre l'avis des citoyens sur ces différentes questions. Ben Achour a annoncé aussi que la composition de la commission va s'élargir à d'autres compétences. A cet effet, a-t-il expliqué un conseil au sein de la commission va être créé qui sera composé de représentants des partis et des composantes de la société civile.
Perceptions
Le président de la commission a rappelé que « la Révolution a renversé un régime totalitaire et corrompu. Elle a libéré le pays modifié les mentalités et les perceptions politiques. Notre devoir est la sauvegarde et la préservation de cette Révolution et de ses acquis. Il nous faut agir, préparer le terrain pour la tenue d'élections crédibles pour asseoir une véritable démocratie. Aujourd'hui, nous sommes, tous d'accord, sur les principes. Il ne faut pas nous diviser sur les moyens pour y parvenir. Avant tout, il faut rétablir l'ordre qui est une liberté fondamentale. Ce peuple a réalisé un premier miracle : le renversement de Ben Ali, il lui faut réaliser un deuxième miracle, à savoir le rétablissement de la démocratie. Il en est capable. Cessons donc de nous diviser sur les moyens d'y parvenir ». Néjib SASSI
· M.Ben Achour a nié catégoriquement que le président déchu ait constitué cette commission. · La commission de la réforme politique et la transition démocratique va avoir son site web en fin de cette semaine. · M.Ben Achour a dénoncé l'attitude de certains qui se placent, a-t-il dit, aujourd'hui, en donneurs de leçons oubliant leurs actions sous l'ancien régime, a-t-il souligné. · Le président de la commission s'est étonné d'apprendre sa démission sur un journal électronique : « Je n'ai jamais évoqué même avec moi-même, une telle éventualité. J'ai appris aussi la démission de certains membres qui ne figurent pas au sein de la commission ». · M.Farhat Harchani, membre de la commission chargé du projet du code électoral a précisé qu'il faut au minimum 22 semaines après l'amendement du code électoral pour tenir des élections. · S'agissant du conseil de la sauvegarde de la Révolution, M. Ben Achour a souligné que ce conseil n'a pas sa raison d'être, c'est le peuple qui sauvegarde la Révolution.