Aujourd'hui se tiendra finalement l'Assemblée Générale élective du Club Africain. A vrai dire, elles seront deux, la première sera extraordinaire. Elle servira pour modifier les statuts du club et elle se déroulera dans la matinée, alors que la deuxième sera élective et aura lieu l'après-midi au palais des congrès de Tunis. Finalement la voix du public l'a emporté et fait taire celle de ceux qui voulaient à tout prix que cette assemblée soit reportée. Atrous en pole position ! Avec le double désistement de Zouhaïr Hammami et Férid Abbès, Jamel Atrous devient le favori en puissance pour la succession de Chérif Bellamine. Il faut dire qu'il est le mieux placé pour prendre les rênes du club avec ou sans la présence de ses ex-rivaux. Il est sur la brèche depuis quelque temps et aurait déjà pu être à la tête du club sans cette intervention de Belhassen Trabelsi qui ne voyait pas d'un bon œil la présence d'un Atrous aux commandes du Club Africain. Lors du point de presse qu'il a tenu au cours de la campagne électorale, il était le mieux préparé et de ce fait, il devient le mieux indiqué pour devenir président du Club Africain. Atrous s'était bien préparé à cette échéance et s'il ne fait pas l'unanimité auprès des responsables, il jouit de celle des supporters et des adhérents qui devaient élire leur nouveau président. Le choix des urnes lui sera certainement favorable. Au-delà de toutes les considérations, les supporters veulent voir de nouvelles têtes au sommet de la hiérarchie clubiste et en finir avec celles qui sont là depuis des années sans pour autant voir leur association retrouver son lustre d'antan. L'Assemblée générale extraordinaire du Club Africain aurait dû avoir lieu avant-hier. La décision de la reporter a été prise le jour même. Soit le jour de l'assemblée qui devait servir à préparer celle d'aujourd'hui et qui devait aboutir à l'élection d'un nouveau président. Ce report sert les intérêts de ceux qui voulaient attendre encore quelque temps. Ceux qui sont pour que l'actuel bureau directeur continue à gérer les affaires courantes du Club Africain jusqu'à la fin de l'exercice en cours. Comme quoi, certaines pratiques, celles d'hier sont dures à déraciner. Le désistement de Abbès. Une coalition s'est faite contre Jamel Atrous qui est finalement le seul à vouloir que cette assemblée se tienne. Hammami s'est retiré et avant lui ce fut Férid Abbès à le faire. Ce dernier fut l'auteur d'un comportement qui nous laisse perplexe et qui nous semble indigne d'ex président du Club Africain. Férid Abbès ne s'est jamais porté officiellement candidat à la présidence du club Africain mais il s'est permis de convoquer la presse pour parler de son programme… Cette campagne électorale était certainement destinée à fragiliser Atrous et l'inciter à faire comme les autres. Demander le report cette assemblée. Par la suite, il s'est retiré sur la pointe des pieds. Mais Jamel Atrous n'a pas changé d'un iota et fut fidèle à ses principes. Certainement parce qu'il se savait dans son droit et sur de l'emporter. Son âge, sa volonté de bien faire et son programme de travail en cas d'élection plaident en sa faveur. Textes à revoir ! Ils seront nombreux pour voter aujourd'hui et on a bien fait de choisir le palais des congrès pour la tenue d'une assemblée pareille. Jusqu'à hier matin, on parle de 1760 cartes de membres vendus. Certaines ne seraient pas valables, car sans numéro. Mais il est clair qu'un bon nombre le sera et pour une fois, les supporters auront choisi leur président. Une première dans les annales du sport tunisien. On aura tout fait pour empêcher le bon déroulement de cette assemblée, mais finalement, la pression de la rue a eu raison des magouilles et des coups-bas. On s'est trop accroché aux textes et aux articles de loi pour barrer la route à Atrous, sans succès. Ce dernier a la peau dure. Entre les Trabelsi et les textes obsolètes, il a tenu bon. Il n'en sera que plus fort pour bien faire son travail de président.