Voilà donc comment on fait capoter la première vraie assemblée élective dans l'histoire d'un club ! Et quel club ! Hier, l'Assemblée générale élective du Club Africain devait consacrer un bureau et, surtout, un président qui ne soit pas coopté. Cela devait se passer à l'hôtel Sidi Jamil. Ils étaient venus de partout pour… voter. Oui voter. Et de surcroît, beaucoup d'entre eux étaient là depuis quelques jours. Puis, hier, le couperet : « pas d'assemblée pour des raisons sécuritaires ». Le gouverneur ou le ministère de l'Intérieur ont-ils signifié cette mesure ? Mais des sources clubistes fiables affirment néanmoins qu'il s'agirait là d'une manœuvre dilatoire du bureau en charge… Le nœud gordien ? Ces 1750 cartes « qui ne porteraient pas de numéros » et qui seraient donc non valides, selon Férid Abbès. Naturellement, c'est Jamel Atrous dont la carte porte le numéro 161 qui est visé. Ensuite, on évoque deux articles selon lesquels « un président de club ne peut être élu que s'il aura passé quatre années au sein du bureau directeur : soit. Auquel cas, la présidence de Hamadi Bousbiî serait illégale ainsi que celle de Férid Abbès lui-même ! A quoi bon exhumer des textes obsolètes, ridicules et qui, telle la Constitution tunisienne, n'ont plus de raison d'être. Car finalement il y a texte et contexte. Sans vraiment plébisciter l'un au détriment de l'autre, il y a quand même une symbolique : Férid Abbès incarne une certaine image clubiste qui se nourrit de réminiscences nostalgiques. C'est un particularisme. Jamel Atrous, lui, représente le microcosme clubiste dans sa vocation plurielle. Et puis, un certain Belhassen Trabelsi lui a toujours barré la route. Raouf KHALSI PS : En fait, Férid Abbès n'a jamais présenté de candidature officielle !