Le flux des ressortissants étrangers fuyant la Lybie à travers le poste frontalier de Ras Jdir s'est considérablement amoindri lors des cinq derniers jours, précisément depuis vendredi dernier. Quelques centaines d'individus seulement traversent quotidiennement, par intermittence, la frontière, et non plus des milliers qui faisaient massivement irruption. Quand bien même une telle évolution vers l'amélioration de la situation, cette chute soudaine de la teneur de l'exode pousse les organisations humanitaires à s'interroger sur les raisons, d'autant plus que le conflit entre les troupes partisanes de Kadhafi et les révolutionnaires est encore d'actualité. Cependant, le camp de transit à Choucha, à 7 km de Ras jdir, continue à afficher complet, fort de la présence d'environ quinze mille Bangladais attendant avec quelques autres réfugiés leur tour au rapatriement, prévu vraisemblablement à partir d'aujourd'hui 09 mars, avec l'engagement à cet effet de l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne d'établir un pont aérien entre Djerba et Dacca. L'aéroport international de Djerba-Zarzis, qui a vécu la semaine dernière au rythme d'une valse incessante de décollages et d'atterrissages d'avions, semble retrouver en conséquence un peu de répit. Lundi 7 mars, douze vols en tout ont été organisés pour rapatrier un total de 2642 passagers, dont 1085 Egyptiens, 260 Soudanais, 318 Vietnamiens et 140 Ghanéens. Mardi 08 mars, quatorze vols ont été effectués en partance de Djerba pour rapatrier 2481 autres réfugiés, dont 271 Egyptiens, 970 Bangladais, 200 Soudanais et 541 Vietnamiens.