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Les Etats-Unis débloquent 47 millions de dollars aux besoins humanitaires Situation à Ras Jedir - Conférence de presse de Eric P.Schwartz, sous-secrétaire d'Etat américain et de Nancy Lindborg, administratrice-adjointe de l'USAID
•La générosité du peuple tunisien, source d'inspiration - Le flux exceptionnel de personnes ayant fui la Libye ces derniers jours, continue de défrayer la chronique et a fait de Ras Jedir et de toute la frontière tuniso-libyenne, le centre d'intérêt des ONG et des gouvernements pour y faire face. Cette situation a été, hier, au centre de la conférence de presse donnée à l'ambassade des Etats-Unis par M. Eric P.Schwartz, sous-secrétaire d'Etat américain et de Mme Nancy Lindborg, administratrice-adjointe de l'USAID. Les deux responsables américains ont salué haut et fort l'élan de solidarité et de générosité de tout le peuple tunisien qui, malgré la situation politique et économique a apporté son soutien à tous les réfugiés à Ras Jedir. Ceci a été une source d'inspiration pour l'administration et les ONG américaines pour intervenir en faveur des réfugiés, a affirmé M. Schwartz. Les responsables US ont indiqué que les Etats-Unis ont envoyé une équipe de réactivité et ont pu faire évacuer, par des avions militaires des centaines d'Egyptiens. Ils ont, également, débloqué le montant de 47 millions de dollars pour toutes les interventions humanitaires en Tunisie et en Libye. Ce montant qui représente plus du tiers des besoins humanitaires, tels qu'évalués par les Nations-Unies, sont destinés au transport des réfugiés, aux interventions dans le territoire libyen et en faveur des Tunisiens ayant fui la Libye. A signaler, qu'outre leur visite à Ras Jedir, les deux responsables américains ont rencontré à Tunis, les ministres des Affaires sociales et de la Santé et le Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères. Situation confuse en Libye Les responsables américains qui ont réaffirmé la disposition américaine à apporter une aide pour faire face aux besoins humanitaires dans la région de l'Est de la Libye, n'ont pu être affirmatif sur la situation dans l'ouest contrôlé par Kadhafi. Les besoins humanitaires sont difficiles à déterminer dans cette région de la Libye, ont-ils affirmé. Il y aurait, selon M. Schwartz, autour de 50.000 personnes encore bloquées de l'autre côté de la frontière tuniso-libyenne. Il a, à cet effet, condamné l'attitude du régime de Kadhafi, qui empêche leur passage vers la Tunisie au même titre qu'il empêche l'exil de milliers de Libyens voulant fuir les massacres et l'exaction de ce régime. C'est ainsi que le responsable US a insisté sur une solution politique en Libye comme la seule alternative pour résoudre complètement cette crise humanitaire. Le départ de Kadhafi exigé par Obama et l'administration américaine est la seule solution en Libye, selon M. Schwartz. Il a ajouté que les Etats-Unis et les pays européens continuent les négociations afin de trouver une réponse commune pour faire arrêter les violences et le bain de sang contre le peuple libyen. Par ailleurs et concernant le remplacement au niveau du commandement de la force américaine AFRIKOM, entrepris ces derniers jours, M. Schwartz s'est limité à affirmer qu'il s'agit d'une « simple rotation » dans le corps des généraux américains étant donné que le nouveau commandant a remplacé son prédécesseur « parti à la retraite ».