Cette manifestation organisée conjointement par lãAssociation des étudiants en médecine (Associamed) et lãAmbassade de la Pologne en Tunisie, consiste en un concert caritatif pour aider à récolter des fonds au projet « Bibliothèques dans nos écoles » qui vise à offrir des bibliothèques à certaines écoles des régions les plus défavorisées du pays. Ce concert qui a eu lieu dimanche 03 avril au Colisée, a été animé par les Frères Mraihi, deux artistes investis qui ont voulu mettre leur talent au service de cette cause. Ils ont été accompagnés de plusieurs artistes. Cet événement artistique et humanitaire a drainé un public nombreux, d'autant plus que le coût de l'entrée à ce concert était symbolique. Le spectacle qui affichait complet a duré plus de deux heures. Le coup d'envoi fut donné par son excellence M. l'ambassadeur de la Pologne qui prononça une allocution dans laquelle il a félicité les Tunisiens de leur Révolution qu'il a comparée à celle de la Pologne en appelant le peuple tunisien à faire preuve de solidarité. D'où est venue cette initiative de ce concert caritatif. La première partie du spectacle qui devait être assurée par l'acrobate tunisien Radhwan Chalbaoui a été annulée pour des raisons purement techniques. Le jeune acrobate a fait preuve de gentillesse en montant sur scène pour s'en excuser auprès du public qui s'est montré très compréhensif. En remplacement, le public a eu droit à deux films documentaires, l'un traitant de la Révolution polonaise, l'autre de celle de Tunisie ; les deux furent très ovationnés par les assistants. La deuxième partie du spectacle fut consacrée à la musique. D'abord, ce fut la jeune chanteuse tuniso-suisse Soraya Ksontini qui monta sur scène avec deux musiciens étrangers qui, avait-elle annoncé, se produisaient pour la première fois en Tunisie : Sacha est guitariste, Samuel est saxophoniste et flûtiste. Soraya a chanté et enchanté le public tantôt par ses chansons en langue française, tantôt avec les chansons de Hédi Jouini « taht el yasmina » et « hobbek yatjeddid yetbeddel » qui ont été reprises en chœur par toute l'assistance. Juste après, les deux frères Mraihi sont montés sur la scène sous les applaudissement du public. Ils étaient accompagnés de trois musiciens polonais : un batteur, un bassiste et un accordéoniste. La troupe était agrémentée par la voix féminine Wissem Karoui. Amine et Hamza, ont impressionné le public, le premier par les mélodies gracieuses de son « oud », le second par les airs ensorceleurs de son « qanoun ». Ces deux instruments orientaux se sont mariés avec les instruments occidentaux pour produire une musique hybride aux compositions originales dont seuls les deux frères Mraihi détiennent le secret. La troupe a exécuté divers morceaux où se mêlaient beauté et rigueur. Les paroles des chansons, interprétées par la voix féminine ou en chœur, clamaient l'amour, la paix, la liberté, la solidarité et les droits de l'homme. Les Frères Mraihi ont embarqué le public dans un voyage lointain, vers un univers de magie musicale sans bornes. Ce soir, le public a écouté un genre musical exceptionnel, très émouvant et d'un style nouveau, signé Frères Mraihi. Ainsi s'achève la première édition de ce mini-festival qui, croit-on savoir, va se poursuivre dans l'avenir.