Les chauffeurs de taxi ont observé hier une grève à laquelle ont pris part environ 1700 professionnels qui se sont rassemblés devant le complexe commercial « Sfax 2000 » et à l'Avenue Farhat Hached au centre-ville, provocant une perturbation voire même à certains moments le blocage total de la circulation à ces deux endroits très animés. Mohame Jmel, trésorier général de la Chambre des propriétaires de voitures de louage-taxi, justifie ce mouvement de grève par des revendications professionnelles qui s'articulent autour des points suivants : l'exemption de la taxe sur la circulation d'un montant annuel de 325 dinars, le traitement équitable des demandes d'obtention des licences d'exploitation, la révision à la baisse des contrats d'assurance, et l'assainissement du secteur des intrus. Les chauffeurs de taxi, dénoncent par la même occasion, avec vigueur, le favoritisme et les pratiques louches, voire la concussion qui n'ont pas manqué de léser nombre de professionnels qui attendent leur licence depuis plus de dix-sept ans, alors que d'autres ne se prévalant pas d'une ancienneté conséquente ont déjà réussi à l'obtenir. Ils évoquent également la question de l'insécurité, qui, les obligeant à éviter de travailler la nuit, se répercute sur leurs recettes. Pour ce qui est des intrus, les grévistes, se plaignent de la concurrence illégale d'intrus à la profession, estimant à 1500 le nombre de propriétaires de véhicules particuliers qui partagent avec eux les clients au vu et au su des autorités locales. Nous croyons savoir qu'une réunion de la commission régionale du transport est prévue pour le mardi 12 avril en vue d'accorder une première tranche de licences d'exploitation sur la base de critères objectifs, tout en tenant compte des besoins du secteur.