La circulation à Nabeul est devenue un véritable casse-tête. C'est un calvaire quotidien généralisé et un stress perpétuel. En effet, les deux stations de louages, l'une située à l'entrée de la ville du côté de Bab Salah et la deuxième à sa sortie du côté de Lahouech étouffent la ville. Il en résulte des problèmes de trafic et de stationnement. Seul leur transfert permet à la cité des Potiers de mieux respirer ! Le diagnostic n'est pas reluisant. Dans tous les cas, on déplore une mauvaise organisation de ces deux espaces qui accueillent des milliers de passagers en direction de Tunis ou de Grombalia.
La course d'abord, la vie après Du côté de Lahouech, la station est plus ou moins organisée. Une centaine de voitures bien garées dans un espace très réduit. Mais, le comportement de ces louagistes est pointé du doigt. En effet, ils s'arrêtent n'importe où, roulent à une vitesse excessive et ne respectent pas la signalisation. Ces chauffeurs de louages accomplissent de longues journées de travail et leurs revenus dépendent du nombre de courses qu'ils effectuent. Mais ce qui dérange le plus c'est que cette station est devenue trop petite pour une ville de la taille de Nabeul. Avec la gare routière, la situation devient difficile voire infernale, surtout lors des heures de pointe. Il suffit de passer par là à 8h00, à midi et à 18h00 pour le constater La circulation avance au ralenti dans toutes les voies de sorties et d'entrées du centre-ville. Une animation exceptionnelle caractérise l'avenue Habib Thameur. Ce tronçon devient à chaque fin de journée un point de convergence où tout le monde attend l'arrivée d'un moyen de transport : bus ou taxi. C'est l'embouteillage. Les conducteurs et passagers qui sont bloqués dans les longues files presque immobiles de voitures se plaignent. «Cela fait près de 25 minutes que nous sommes bloqués ici. Je dois être au centre ville pour un rendez-vous urgent avant 12h et il est déjà 11h45minutes» se plaint une jeune femme. Comme elle, plusieurs usagers et automobilistes ont emprunté la route de Habib Thameur, passage obligé pour les habitants de la périphérie de Nabeul. Samir, chauffeur de taxi : «je suis dans les embouteillages depuis 15 minutes pour parcourir seulement 300 mètres. Je consomme du carburant pour rien ». Plusieurs passagers pressés ont préféré marcher à pied. C'est dire que cette station pèse lourd sur les usagers des quatre roues. La sortie des louages et des bus se fait difficilement. Au niveau de l'autre station de Bab Salah, la situation n'est pas très différente. Les voitures avancent avec beaucoup de peine. «Il est difficile d'accéder au centre-ville par l'avenue Habib Bourguiba. Pas d'abris pour le stationnement de ces louages bleus. Aucun parking. Il en résulte une queue de voitures longeant l'entrée du quartier rendant le trafic difficile. Difficile de travailler dans cet espace nous dit un chauffeur de louage « Les querelles sont monnaie courante. Trop de voitures pour un espace très réduit. L'indiscipline règne partout. On court jour et nuit pour gagner notre pain. Mais ce qui nous rend notre métier difficile c'est l'entrée et la sortie de la station. On est obligé d'attendre parfois un quart d'heure pour sortir. On est bloqué dans les longues files presque immobiles de voitures. Il est vrai que du côté de la Poste, les voitures en direction de la jarre se heurtent à une longue file d'attente. La majorité des taximen évitent cette route-là. La place des martyrs n'échappe pas non plus aux bouchons. Trouver un espace pour stationner en centre-ville en ce moment s'apparente à une chasse à la place. Le matin pour faire son marché ou l'après-midi pour courir les boutiques, l'automobiliste doit arpenter les rues, à l'affût d'une place qui se libère.
Décongestionner le centre ville La circulation devient difficile à Nabeul. La situation se complique avec ces deux stations situées au centre ville. Pour éviter ce goulot d'étranglement, on a aménagé plusieurs parkings mais ils n'ont pas été vraiment développés au même rythme de croissance. Chaque année, de nouvelles voitures sont injectées dans le parc roulant. Ce qui a engendré forcément des bouchons un peu partout. La mairie a essayé de séparer les aires de stationnement des zones de circulation, et de jouer aussi sur une régulation intelligente de la signalisation tricolore. Les sens giratoires réduisent les accidents, mais ne sont pas une solution miracle pour atténuer l'ampleur de cette circulation à Nabeul. Le plus urgent c'est de transférer ces deux stations à la périphérie de Nabeul. C'est le seul remède qui puisse atténuer un peu l'anarchie qui règne dans ces deux stations désengorgeant le centre de la ville qui connaît un afflux énorme de voitures surtout lors des heures de pointe.